Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Selon les néolibéraux, l'utopie mène à la tyrannie, et toute législation sociale est l'ennemie de la liberté. De Hayek à Furet en passant par Aron, ils se sont souvent référés à Élie Halévy et à ses travaux. Or les « Papiers Halévy » déposés à la bibliothèque de l'École normale supérieure permettent de montrer que l'auteur de L'Ère des tyrannies n'a, lui, jamais exclu la possibilité d'associer le socialisme et la liberté. Ils fournissent ainsi les pistes d'une exploration aux sources du mouvement ouvrier, mettant en lumière l'opposition entre un autoritarisme nostalgique de corporations, proche de Bonald, et la volonté d'étendre les libertés des modernes jusque dans le domaine du travail. Ils permettent de reparcourir les oeuvres de John Stuart Mill, Saint-Simon, Marx, Proudhon, de confronter le souci de justice sociale à la pensée de Mauss ou de Polanyi, de renvoyer aux lectures de Machiavel et de Rousseau, à Tocqueville et à Arendt, ainsi qu'à la réflexion des classiques - à commencer par Xénophon - sur la nature de la tyrannie.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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