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Mai 1916. Sir Arthur Conan Doyle (1859-1930) arpente les fronts anglais, français et italiens. Dès le début du conflit, il a voulu s'engager mais à 55 ans, sa demande a été rejetée. Comme de nombreux écrivains et artistes britanniques, il rejoint alors le « War Propaganda Bureau », organisme secret chargé de la manipulation de l'information, créé en septembre 1914. Le père de Sherlock Holmes retrouve ainsi le chemin de la guerre qu'il a connue durant le conflit des Boers. Fervent défenseur de l'Empire britannique, son livre magnifie l'action et le courage des soldats alliés devant l'horrible « Boche. » Propagande ou pas, la guerre peinte par l'auteur de la Compagnie blanche a de l'allure.
Personnages forcément superbes, portraits épiques de soldats et de cités en ruines, comme à Ypres : « C'est la ville d'un rêve, cette moderne Pompéi, détruite, désertée et profanée, mais avec une dignité fière et triste qui vous poussait malgré vous à baisser la voix en passant dans ses rues en ruines. » Ces visions de la guerre, sous la plume d'un des plus fabuleux conteurs de la littérature britannique, l'emportent largement sur son parti pris.
Cette guerre, Conan Doyle lui paiera un lourd tribut. Il y perd son frère, le général Inès Doyle, en 1918, et surtout, son fils aîné, Kingsley, grièvement blessé à la bataille de la Somme et qui mourra de maladie en octobre 1918, plongeant son père dans un désespoir dont il ne se releva jamais.
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