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Être cité pour « son courage et sa détermination » dès le premier combat et alors qu'on est seulement correspondant de guerre n'est pas fréquent. C'est pourtant ce qui arrive en 1897 au jeune sous-lieutenant Winston Churchill, 23 ans, lors de la « pacification » du Malakand, région de l'actuel Pakistan proche de la frontière afghane. Winston Churchill livre le récit de ces semaines de guerre dans son tout premier ouvrage, La guerre du Malakand, inédit en France et que les Belles Lettres publient aujourd'hui, préfacé par le journaliste et écrivain Olivier Weber, prix Albert Londres, spécialiste de l'Afghanistan.
« Comme la plupart des jeunes écervelés, je cherchais la bagarre et mon seul espoir était qu'il arrivât quelque chose de passionnant. Mes espoirs furent comblés ! » écrira plus tard le futur prix Nobel de littérature dans Mes jeunes années. Si son livre déplaît en haut-lieu car il est sans concessions sur la guerre que mènent les Britanniques, il fait remarquer le jeune soldat par le chef du parti conservateur, lord Salisbury, qui le trouve «admirablement écrit et lui a beaucoup appris.» Encore quelques guerres et la carrière politique s'ouvrira devant le « jeune écervelé. »
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