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Lorsque Hitler est nommé chancelier, Johann n'a que six ans.
Ramené à l'échelle de Wasserburg, paisible bourgade sur les rives du lac de Constance, le national-socialisme se réduit à de piètres ambitions locales. Dans cette petite ville cohabitent salauds et braves gens, évoluent des personnages pittoresques, inquiétants, pathétiques : la mère qui, dans l'espoir d'échapper à la spirale de la pauvreté, s'inscrit au Parti ; le père, rêveur invétéré qui, lui, résiste à sa manière en enseignant à son fils la beauté des langues du monde.
Le jeune Johann savoure comme des bonbons ces mots étrangers, s'ouvrant ainsi à l'immense territoire de la poésie et de la liberté. En même temps, l'apparition à Wasserburg de la jeune Anita, trapéziste de cirque, lui fait connaître les douceurs et les chagrins d'un premier amour. Par les odeurs, les couleurs, les saveurs, les parlers aussi, bien plus riches que la langue allemande officielle, Martin Walser fait renaître l'innocence perdue d'un monde flétri à jamais par la honte.
Avec Johann, son personnage, il exhume l'enfant inconsolable demeuré en lui et ose sauver la part de lumière qui a accompagné ses jeunes années.
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