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Une petite île heureuse

Couverture du livre « Une petite île heureuse » de Lars Sund aux éditions Mercure De France
Résumé:

Cher lecteur, voici les fils Kangarn, qu'on appelle saint Erik et saint Olof, à Fagero et dans les archipels voisins.
Ces surnoms grincent d'ironie mal déguisée car la sainteté et les vertus chrétiennes ne les caractérisent pas particulièrement. Selon une opinion largement répandue, ils... Voir plus

Cher lecteur, voici les fils Kangarn, qu'on appelle saint Erik et saint Olof, à Fagero et dans les archipels voisins.
Ces surnoms grincent d'ironie mal déguisée car la sainteté et les vertus chrétiennes ne les caractérisent pas particulièrement. Selon une opinion largement répandue, ils finiront tôt ou tard en prison pour y expier leurs péchés... Les voilà qui arrivent dans leur bateau lancé à vive allure à l'entrée de la baie d'Yttre Kvigharu, secteur où ils ne possèdent pas de droit de pêche, ni autre part d'ailleurs, à ce qu'on dit...
"Hé, on dirait qu'il y a un putain de phoque par là!" crie saint Erik en désignant un point du doigt. Saint Olof ajuste les jumelles et observe : "C'est pas un phoque", constate-t-il. À Fagero, une petite île imaginaire du sud-ouest de la Finlande, tout le monde se connaît, ou presque. On vit beaucoup de la pêche, on boit pas mal, on cancane les uns sur les autres... bref, une routine plutôt paisible jusqu'au jour où...
Où deux pêcheurs, ces voyous de frères Kangarn, repêchent le corps d'un inconnu sans papiers.
Respect aux morts oblige, on va l'enterrer devant la population au grand complet. Mais d'autres cadavres arrivent, dix, vingt, cent, plus encore, des hommes, des femmes, des enfants venus on ne sait d'où. Et là, plus de respect : ces étrangers, on n'en veut pas. Qu'ils repartent. On se fiche bien de savoir quels malheurs les ont amenés là...
Lars Sund traite sous la forme d'une allégorie un sujet essentiel qui fait débat aujourd'hui : la réticence d'une société nantie à recevoir sur son sol des étrangers, morts ou vivants. Et il va utiliser à merveille le pouvoir libérateur de la dérision.

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