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Une ombre qui marche

Couverture du livre « Une ombre qui marche » de Tiphaine Le Gall aux éditions L'arbre Vengeur
Résumé:

Premier roman qui évite les lois du genre, Une ombre qui marche se présente comme l'essai d'un universitaire sur un écrivain mythique. On est pourtant dans une pure création qui s'approprie les codes universitaires pour dérouter. Mieux qu'un pastiche, ce texte qui est aussi une biographie en... Voir plus

Premier roman qui évite les lois du genre, Une ombre qui marche se présente comme l'essai d'un universitaire sur un écrivain mythique. On est pourtant dans une pure création qui s'approprie les codes universitaires pour dérouter. Mieux qu'un pastiche, ce texte qui est aussi une biographie en creux d'un personnage hors norme qui par la grâce d'un livre unique et radical a bouleversé l'humanité. Timothy Grall, spécialiste de Montaigne, a en effet composé un livre qui n'est fait que de pages vides. Le roman en est la glose, le commentaire partial d'un admirateur passionné, qui nous révèle la puissance hypnotique du pouvoir de la page blanche.
A la fois réflexion sur l'indicible et l'ineffable, et sur la richesse qui naît de ces limites, cette fantaisie sérieuse marie légèreté et gravité.

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Avis (2)

  • Avertissement : ceci n’est pas un roman, c’est un « roman-essai », gigogne, une mise en abyme. Si vous aimez les digressions érudites et les parenthèses scholastiques, vous serez comblés. Mais il est possible que cette lecture vous ennuie, que vous la rangiez dans la catégorie « onanisme...
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    Avertissement : ceci n’est pas un roman, c’est un « roman-essai », gigogne, une mise en abyme. Si vous aimez les digressions érudites et les parenthèses scholastiques, vous serez comblés. Mais il est possible que cette lecture vous ennuie, que vous la rangiez dans la catégorie « onanisme neuronal »… Et qu’il vous tombe des mains.
    Tiphaine Le Gall, s’est bien amusée avec son vrai faux sujet d’étude, Timothy Grall, son double masculin (« le Graal de Le Gall »). Grall est un écrivain charismatique dont le dernier opus « L’œuvre absente » va déstabiliser par son impertinence. Il se résume à des pages blanches qui rappellent la controverse du « Carré blanc sur fond blanc » de Malevitch ou la blague spirituelle que font les filles en offrant à leur prétendant un livre (complètement vierge) intitulé « Ce que les hommes savent des femmes ». Les passions se déchaînent. On crie au génie ou on dénonce l’énième foutaise, digne d’un mauvais art conceptuel.
    Tiphaine Le Gall a réussi une prouesse : parler du vide et faire l’exégèse du blanc avec maestria, tout en taclant les critiques littéraires (ah, le clin d’œil de la page 156 et les explications qui suivent).
    Pour parvenir à ses fins, Tiphaine Le Gall convoque Montaigne, Flaubert, Nietzsche, Bergson, Ricoeur et de façon plus surprenante, Nicolas bouvier et son « Usage du monde ». Les réflexions de Le Gall sont intéressantes (dénonciation du matérialisme, pessimisme ambiant en temps de pandémie, art contre production, engagement du lecteur, le désir par le vide, etc..) mais - c’est ma grande réserve – elles ressemblent trop souvent à des notes de cours joliment orchestrées. Ou peut-être suis-je trop attachée à la forme d’un roman plus classique.
    Bilan :

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  • Quelle originalité pour le premier livre que je découvre en cette rentrée littéraire 2020 !

    Cet OVNI littéraire vient se calquer sur le modèle d’une sorte de thèse / analyse d’une œuvre littéraire. Je ne sais pas si on peut vraiment parler de roman, ce livre est tout simplement inclassable....
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    Quelle originalité pour le premier livre que je découvre en cette rentrée littéraire 2020 !

    Cet OVNI littéraire vient se calquer sur le modèle d’une sorte de thèse / analyse d’une œuvre littéraire. Je ne sais pas si on peut vraiment parler de roman, ce livre est tout simplement inclassable. L’œuvre imaginaire analysée, décortiquée ici s’intitule « l’œuvre absente », je ne dévoile rien mais l’intitulé vous donne déjà un bon indice sur le « problème » posé par cette œuvre.

    Franchement, j’ai passé un moment assez remarquable à la lecture de ce livre. C’est très bien écrit, c’est drôle, parfois un peu grotesque ou fantasque mais une chose est sûre, c’est un pastiche qui tient sérieusement la route. Je dirai même que c’est plutôt brillant par moment.

    Les premières parties sont bluffantes et j’applaudis des deux mains le travail de l’écrivaine. Je serai un peu plus mitigé sur la fin car j’ai commencé à caler un peu. Bien que l’auteur soit allé au bout de son idée et que l’on ne peut pas vraiment lui reprocher ce point, cela commençait à faire un peu trop. L’analyse littéraire part très loin et on perd ce petit côté « roman » du début avec notamment la découverte de l’auteur de cet étrange ouvrage. Car au-delà de l’imitation d’essai universitaire, ce livre présente bien aussi la biographie d’un personnage un peu singulier.

    Même si la fin de lecture m’a un peu perdu, il n’en reste pas moins que ce livre vaut vraiment le détour pour sa grande originalité, son audace et son humour. L’ensemble se veut aussi être une réflexion plus profonde sur le monde universitaire, la critique d’œuvres, le monde littéraire…

    Ce livre a clairement retenu mon attention, je n’avais pour ma part jamais lu un roman de ce type. L’ensemble est de qualité et sort vraiment de l’ordinaire, ce qui en fait une lecture assez marquante pour le lecteur curieux que je suis. Je ne sais pas si c’est un livre qui plaira au plus grand nombre car c’est très particulier mais pour les lecteurs curieux cherchant une expérience de lecture différente, je le recommande.

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