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La controverse épistolaire ayant opposé Zhu Xi (1130-1200) et Lu Jiuyuan (1139-1193) à propos du « Taiji » (Faîte Suprême), constitue un des moments les plus célèbres de l'histoire de la philosophie en Chine. Elle marque l'affrontement des deux principales figures du renouveau de la pensée confucéenne et a influencé durablement l'histoire de ce qu'il est convenu d'appeler le néoconfucianisme.
Le « Taiji » (Faîte Suprême) qui représente, selon Zhu Xi et Lu Jiuyuan, le Principe à l'origine du monde et des êtres, est associé dans cette controverse à la notion de « Sans Faîte » sur laquelle les deux penseurs vont s'opposer. Alors que Lu Jiuyuan refuse d'associer le « Faîte Suprême » au « Sans Faîte » qu'il estime être une notion inspirée par la pensée taoïste, Zhu Xi voit au contraire dans ce dernier terme une simple détermination visant à souligner la dimension suprasensible du « Faîte Suprême », vu comme un équivalent du « Principe » (Li), à la fois transcendant et immanent au monde. De philosophique et métaphysique le débat prend alors un tour plus spécifiquement philologique et herméneutique, centré sur la compréhension des textes anciens et de l'héritage lettré.
Treize lettres (dont deux fragments), écrites entre 1195 et 1189, sont présentées et traduites intégralement pour la première fois du chinois dans une langue occidentale. Pour la première fois aussi, le lecteur dispose dans son ensemble d'un dossier lui permettant de saisir la manière dont se déroule un débat de type philosophique et herméneutique dans la Chine ancienne. Malgré la courtoisie apparente, de rigueur dans ce type d'échange, la virulence des arguments finit par l'emporter, sans qu'un consensus ne soit finalement atteint.
Une présentation en deux volets par les traducteurs a pour but de livrer les principales étapes de ce débat et sa postérité, tout en montrant que les lettrés sous la dynastie Song (960-1279) disposent d'un nouveau magistère dont l'ambition est de peser de manière déterminante sur la bonne gouvernance de l'empire. Différentes annexes, dont une chronologie et un index des noms, ainsi qu'une carte de la Chine sous les Song du Sud (1127-1279) complètent cet ouvrage.
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