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Dans ces récits et nouvelles, la ronde des nuits a l'élégance d'une « grande bellezza », entre temps suspendu et flânerie sentimentale. Un écrivain se souvient de ses débuts prometteurs. Une fille pleure dans une Ferrari jaune : « On ne devrait jamais quitter Roquebrune-Cap-Martin. » Actrices, mondains et femmes du monde se frôlent, trinquent, se perdent. Pour prolonger le goût de la fête, des fugues s'imposent : palaces, bords du Nil ou Côte d'Azur, belle comme un décor de cinéma. Des ombres connues, prénommées Antoine, Diana, Scott ou Grace s'invitent. Elles se noient dans des piscines de gin, roulent en Mercedes 190 SL, tentent d'échapper aux tragédies de la vie. Une certaine désinvolture a le charme fou d'un film dont la bande-son mêlerait « Ruby Tuesday », « Tous les garçons et les filles » et « Summertimes blues » repris par les Beach Boys. Un parfum de mélancolie dans un monde qui s'évapore.
Directeur adjoint du Figaro dont il dirige les pages « Culture », Bertrand de Saint Vincent est notamment l'auteur, aux éditions Grasset, de Tout Paris (2011) et Nocturne français (2022).
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