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Julien mène une vie à cent à l'heure. Hyper-connecté et récemment fortuné suite à la vente de son entreprise, il a peu à peu perdu le goût des relations humaines qui ne s'expriment plus qu'à travers réseaux sociaux interposés. Un sentiment lancinant d'épuisement et d'insatisfaction s'insinue en lui. Une rupture amoureuse finit de rompre l'équilibre précaire qu'il s'était façonné. Entouré comme personne mais plus seul que jamais, il prend la soudaine décision de partir se ressourcer sur une île idyllique où toute connexion est prohibée. Ni mail, ni téléphone, ni ordinateur, aucun média autorisé... Une cure de déconnexion radicale se profile. Mais l'émerveillement et l'amour ne sont pas interdits. En retrouvera-t-il le goût, lui qui a perdu toute forme d'empathie ?
Entre paysages sublimes, initiations déconcertantes, rencontres sensuelles et introspection salutaire, l'expérience prend pour lui la forme d'une rédemption.
La detox digitale, ha ça, on en parle tous, on en rêve tous au final. Car oui, nous sommes tous accrochés à nos écrans de téléphone, d’ordinateurs, de télévision. Surtout le téléphone, il suffit de regarder les gens dans les transports par exemple: plus de la majorité est sur son écran de smartphone. L’idée d’un complexe hôtelier proposant un séjour zéro écran est clairement une super idée et je suis sûre que cela aurait du succès! Comme le personnage de Jean-Marc Segati, y aller neuf jours est déjà une belle étape dans la déconnection qu’il ne doit pas être facile à faire. Dans son roman, l’auteur nous donne l’occasion de s’interroger sur nous et notre rapport aux écrans. Et surtout tout ce que nous ne voyons pas, ne faisons plus attention. Dans « Une carte postale », Julien est à un tournant de sa vie: il a réussi sa carrière professionnelle au point de devenir rentier mais il est seul. Pour lui, cette cure detox va lui permettre de se retrouver face à lui-même. Il nous emmène avec lui à la découverte de cette île où tout est à regarder: le paysage, l’eau, les poissons, les gens. Julien fait attention à tout ce qui l’entoure et il regarde avec ses yeux et non à travers un écran. De plus, il est dérangé par rien: pas de mails, ni de textos et encore moins par les actualités. Comment j’ai eu envie de prendre l’avion et de le rejoindre, et encore plus en ce moment. J’ai aimé prendre mon temps avec lui, vivre avec lui des premières fois, des nouvelles fois. Et surtout je comprends son sentiment de se sentir seul au final même si on discute écran interposé, si on sait tout ce qui se passe dans le monde en temps réel, si on est tout le temps joignable.
Dans « Une carte postale », il est question aussi des sentiments amoureux, des rencontres au bon moment, de séparation. Un roman plus que d’actualité et qui ne peut que résonner chez chacun. C’est un roman qui prend son temps, ce temps que nous ne prenons plus car tout est instantané, tout est à porter de clic, tout se retrouve sur nos écrans alors que nous devons regarder, sentir, vivre, avec nos yeux, nos sentiments.
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