"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
«Emma avait des souvenirs à ne plus savoir qu'en faire?: l'arrivée d'Hitler au pouvoir, la guerre, les bombardements, puis ce qu'elle appelait «la rentrée des Russes à Berlin», et enfin l'instauration d'un communisme intransigeant dicté par Staline, bref, une épopée. Emma est née en 1929 et au sortir de la guerre elle avait vécu ses émotions les plus marquantes. Ça faisait déjà une vie. Ses souvenirs, elle y tenait, c'était son trésor. Pour ses enfants, les histoires de leur mère allaient devenir de véritables légendes, il était inconcevable de les mettre en doute ou de demander des précisions. Un bobo, un souci, un chagrin, tout était moins grave que «la rentrée des Russes à Berlin». Pour Emma, ses enfants étaient condamnés à ne jamais connaître l'authentique malheur, la seule apocalypse qui vaille, contraints d'errer dans un confort culpabilisateur.
Nostalgique d'un passé qui aurait pu être, si la guerre n'avait pas tout détruit, Emma voyait Berlin comme sa ville. Une ville défigurée par les bombes, dépecée par une occupation militaire mais dans laquelle elle avait laissé son âme.» (Gérald Sibleyras)
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