"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
C'est l'histoire du procès du siècle comme seul Dominick Dunne pouvait l'écrire. Exposé du point de vue de l'un des personnages de fiction les plus connus de Dunne - Gus Bailey - Une autre ville que la mienne accomplit ce qu'aucun autre ouvrage sur cette affaire sensationnelle n'a su accomplir, et ce grâce à la capacité unique de son auteur à sonder la sensibilité des acteurs et des observateurs. Avec ce roman, Dominick Dunne réalise son plus grand exploit.
Gus Bailey est journaliste d’investigation pour Vanity Fair. Autrefois, il était producteur de cinéma. Il en garde un incroyable réseau de relations. Son échec l’a plongé dans des années noires embourbé dans l’alcool et la drogue. Son divorce puis l’assassinat de sa fille furent un électrochoc. Depuis le procès à Los Angelès de Lefty Flynn, le meurtrier de sa fille, sorti de prison quelques mois après le verdict, Gus s’investit dans les enquêtes d’affaires criminelles pour clamer haut et fort la culpabilité de ceux qui sont blanchis par l’argent.
Le 13 juin 1994, lors de sa revue de presse quotidienne, il est captivé par un gros titre. Nicole Brown Simpson, la femme du célèbre footballeur O.J. Simpson et Ronald Goldman sont retrouvés sauvagement assassinés dans l’appartement du joueur en Californie.
Cette affaire ressemble étrangement à celle de sa fille, assassinée par un homme violent. Gus Bailey est convaincu de la culpabilité de O.J.Simpson. Mais la communauté noire le soutient. La défense compose astucieusement son jury et manipule le témoignage d’un policier pour faire de ce procès une accusation raciste.
Pendant un an, chaque jour, Gus assiste au procès d’O.J. Simpson et tient sa chronique dans Vanity Fair. Mais surtout, il parcourt tous les dîners mondains d’Hollywood, régalant les célébrités curieuses des derniers potins du procès.
« La célébrité est à la base de toute cette histoire. »
L’enquête et le procès, éminemment intéressants, ne prennent pas toute la place de ce récit. Quelques moments de la vie privée de Gus Bailey créent une intimité avec le personnage et donnent du sens à son comportement. Mais c’est bien la vue sur ce microcosme mondain composé de stars et de personnes politiques qui envahit l’espace. Un monde superficiel qui semble vivre en vase clos, faisant la gloire de celui qui est en vue dans l’instant et tournant le dos à celui qui connaît un revers. Dominick Dunne (alias Gus Bailey) le sait, il l’a vécu.
Tous ceux qui lui ont tourné le dos lors de sa descente aux enfers accueillent aujourd’hui avec faste l’écrivain devenu célèbre.
Mais Gus Bailey a tant besoin de cette drogue de la reconnaissance qu’il s’affiche partout auprès des plus grands. Elisabeth Taylor, Nancy Reagan, Madonna, Lady Di, impossible de tous les citer même si l’auteur, lui, prend bien soin de tous les noter.
C’est pour moi le côté dérangeant du livre, celui dont je me suis lassée à force de longueurs et de répétitions, même si cela reste une très bonne vision et analyse du milieu. Un milieu qui conduit à l’acquittement des riches défendus par des avocats pénalistes dépassant les stars en célébrité.
Une autre ville que la mienne est un bon roman sur ce qu’est la réalité du monde d’Hollywood au travers du procès d’O.J.Simpson.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !