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Italie 1943. Des personnes de bonne volonté disent « non » à la barbarie nazi-fasciste des persécutions raciales et des déportations. Parmi elles, Gino Bartali, un célèbre cycliste, refuse cette compromission au nom de ses idéaux et de sa foi catholique.
Alberto Toscano nous fait partager l'incroyable destin de ce grand sportif, et revivre les moments dramatiques de l'Italie et de l'Europe au XXe siècle. Bartali a été à la fois un homme merveilleusement simple et un champion capable de s'engager pour les valeurs auxquelles il croyait.
Par son courage et sa détermination, il a permis le sauvetage de plusieurs centaines de Juifs persécutés par les nazis.
Quel livre extraordinaire, qui m'a appris tant de choses !
Gino Bartali était donc, des années 30 aux années 50, un célèbre champion cycliste italien, au palmarès glorieux.
Mais ce qu'on ne sait pas, c'est que Gino le pieux, adhérent à l'Action Catholique, a été non seulement un antifasciste déterminé, mais aussi un résistant actif. Il a caché des juifs dans sa cave, il a transporté à vélo de l'argent, des faux papiers, des photos d'identité nécessaires à l'élaboration de ces derniers... Il faut l'imaginer, sur les routes de Toscane ou d'Ombrie. Il était parfois contrôlé par des occupants nazis qui, le reconnaissant, entamaient alors une discussion avec lui sur ses exploits sportifs...et lui qui avait les faux papiers cachés dans les tubes de son vélo !
J'ai découvert aussi le rôle dans la résistance des institutions catholiques italiennes avec le "réseau des deux religions".
Bartali n'a jamais voulu s'exprimer sur son rôle pendant la guerre, estimant qu'il n'avait fait que son devoir.
Il ne s'est confié qu'à ses proches. A l'un de ses fils, il a dit: "Je veux qu'on se souvienne de moi pour mes performances sportives et pas comme un héros de guerre. Les héros, ce sont les autres, ceux qui ont souffert dans leur chair, dans leur âme, dans leur famille. Je me suis contenté de faire ce que je savais faire au mieux. Aller à bicyclette. Le bien doit être accompli dans la discrétion. Si on le divulgue, il perd de sa valeur car c'est comme si on voulait tirer bénéfice de la souffrance d'autrui. Il y a des médailles qu'on accroche à son âme et qui compteront dans le royaume des Cieux, pas sur cette terre."
En 2013, Gino Bartali, mort treize ans auparavant, a reçu le titre de Juste parmi les nations.
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