"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1918-1925 : lever de rideau sur Moscou, glauque et factice ; des aristocrates déchus louent leurs chambres à des poètes sans le sou qui se vendent aux bourgeois les plus offrants tandis que leurs fans un peu farfelus se chamaillent avec des blancs-becs soviétiques «modern style».
Le roman d'Anatoli Mariengof et de Serge Essenine - 21 et 23 ans - va durer sept ans. Englués dans un monde réel qu'ils refusent, les deux poètes refont le monde des mots, leur imaginaire crée l'imaginisme. Ils affrontent les questions matérielles, les nuits sans chauffage, la soupe maigre, les autres trop normaux (femme, parents, amis, enfants). Mais il existe entre eux une communauté de pensée, de vie : ils partagent tout, même leurs pantalons.
Le duo s'évade par l'alcool, la poésie et les voyages. Jusqu'au jour où Mariengof rencontre Anna, actrice au théâtre Kamerny. Essenine s'amourache aussitôt d'Isadora Duncan, la célèbre danseuse américaine. Le quatuor se divise : Anatoli et Anna ancrent leurs vies parmi les baladins (Taïrov, Katchalov, Meyerhold...) et Serge devient l'ombre d'Isadora dans un monde qui l'ignore. Déçu et défait, il regagne une Russie nouvelle. Il dérive alors jusqu'au delirium tremens qui l'entraîne au geste fatal une nuit de décembre 1925.
Anatoli Mariengof s'est voulu le témoin de leur temps.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !