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« Un régal. » Tel est la réaction de Freud à la lecture, début 1912, du Petit homme-coq de Ferenczi. Un tel régal, d'ailleurs, qu'il s'empare du cas et s'empresse avec l'accord de l'analyste hongrois de l'utiliser dans Totem et tabou. Voici l'histoire : un été, près de Budapest, alors qu'en vacances il fait pipi dans un poulailler, le petit Arpad, deux ans et demi, est mordu au sexe par un poulet. On tue la bête, on soigne l'enfant, et l'histoire semble s'arrêter là. L'été suivant, Arpad et sa famille reviennent au même endroit. L'enfant se montre alors complètement obsédé par la vie du poulailler, qu'il ne veut pas quitter. Il se dandine comme une poule et perd l'usage du langage : toute la journée, il caquette et pousse des cocoricos... S'il retrouve la parole une fois rentré à Budapest, poules et coqs demeurent son unique centre d'intérêt. On rapporte le cas à Ferenczi, qui l'interprète...
Ce texte de 1913 est notamment suivi d'un autre article de Sandor Ferenczi, « Conséquences psychiques d'une « castration » dans l'enfance » (1917), ainsi que des pages que Freud consacre dans Totem et tabou à la zoophobie des enfants.
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