Vétérinaire dans un bourg près de Nantes, Bélouard, 54 ans, célibataire, alcoolique repenti, traîne une vie inaboutie dans une sorte d'attente aride.
Après le massacre d'une famille de paysans connue de tous, le village bruit de rumeurs. Presque indifférent à tout, Bélouard recueille la jeune femme d'un de ses clients et tente paradoxalement de lui redonner goût à la vie. Bien qu'un suspect ait avoué le crime, il se met alors à enquêter sur cette étrange tuerie...
Policier rural et chronique villageoise, Un matin de juin comme les autres est avant tout le portrait attachant et sensible d'un homme solitaire, physique d'ogre et finesse d'esprit, décalé, malheureux, et sur le bord de renoncer. Comme dans La Maladie de Sachs de Winckler qui s'attachait à rendre le quotidien d'un médecin villageois et les histoires minuscules de gens ordinaires, Un matin de juin comme les autres, en évoquant celui d'un vétérinaire, porte un regard sur la misère humaine et les drames secrets révélés par un fait divers atroce. Bélouard en âme errante, en justicier qui ne croit à rien, est troublant de vérité humaine. Par sa qualité d'écriture inclassable, Christian Pernath évoque à la fois le drame passionnel et une solitude abyssale.
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