"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Entre joies et larmes, un récit profond et bouleversant sur l'amour et la perte de l'être aimé.
Après un mariage raté, un douloureux divorce et quelques brèves histoires, à cinquante-cinq ans, Joyce Maynard n'attend plus grand-chose des relations sentimentales. Et pourtant. Sa rencontre avec Jim vient tout bouleverser : l'amour comme elle ne l'imagine plus, qui lui fera même accepter de se remarier.
En 2014, après trois ans de bonheur, on diagnostique chez Jim un cancer du pancréas. Au cours des dix-neuf mois qui suivent, alors qu'ils luttent ensemble contre la maladie, Joyce, d'habitude si jalouse de son indépendance, découvre ce que signifie être un véritable partenaire, en dépit de la souffrance, de l'angoisse, du désespoir qui menace à chaque instant.
Un jour, tu raconteras cette histoire , lui avait dit Jim avec tendresse. C'est chose faite. Joyce Maynard retrace ces années heureuses ponctuées de voyages, de petites et grandes folies, de bonheurs du quotidien - dîners sur leur terrasse près de San Francisco, escapades à moto, concerts de rock, baignades dans les lacs du New Hampshire ou du Guatemala.
Puis elle confie leur combat, leurs espoirs de guérison, les opérations et les médicaments, sa colère contre le sort, sa fatigue parfois, mais surtout la force de l'amour qui les unit.
Avec sensibilité et finesse, Joyce Maynard se met à nu dans un texte empli de joies et de larmes, un récit sur l'amour et la perte, une histoire bouleversante qui a permis à chacun d'offrir à l'autre le meilleur de lui-même.
Joyce Maynard n'a pas l'habitude de pratiquer la langue de bois quand elle parle de sa propre vie (Une adolescence américaine , Et devant moi le monde ).
Elle ne fait pas exception dans le présent ouvrage.
Divorcée depuis très longtemps et ayant élevé seule ses trois enfants, la romancière avait en quelque sorte fait une croix sur sa vie sentimentale et son désir, profond, de vivre une belle et grande histoire d'amour. Les rencontres et les aventures qui ont jalonné sa vie de femme seule avaient fini par la convaincre que son tour était passé.
Jusqu'à sa rencontre avec Jim, bel avocat, divorcé lui aussi depuis des décennies. L'amour qu'ils éprouvent l'un pour l'autre les pousse finalement à se marier alors qu'ils ont dépassé tous deux les 55 ans.
Mais la vie peut être très dure parfois : alors que le couple fête ses trois années de mariage, les médecins diagnostiquent à Jim un cancer du pancréas. Ses chances de guérison sont minimes.
Sans aucune complaisance, ni apitoiement sur elle-même, Joyce Maynard partage avec le lecteur ses peurs, ses révoltes, ses combats pour la guérison de son mari, tous les sentiments qui l'ont accompagnée pendant les 19 mois de long combat contre la maladie.
Ce roman est bouleversant, rayonnant d'amour malgré les épreuves : « Alors qu'il ne restait presque rien de l'homme que j'avais aimé, presque rien de vous deux et de notre vie ensemble, tandis que nous approchions du moment où tout serait terminé, j'avais paradoxalement l'impression que l'épreuve de la maladie et du traitement avait fait de nous des gens meilleurs. Même si, de nous deux, j'allais être la seule à survivre. »
A 55 ans, après un mariage raté, un douloureux divorce, quelques histoires sans lendemain en 25 ans de célibat, alors qu'elle ne l'attendait plus, Joyce rencontre l'amour dans la personne de Jim. Elle, l'indépendance personnifiée, accepte même de se marier. Mais très peu de temps après lorsque le diagnostic de cancer du pancréas de Jim tombe, sa vie entière bascule et pendant 19 mois elle va lutter à ses côtés. Elle n'arrive plus à écrire mais il lui dit "Un jour tu raconteras cette histoire" et la nuit même de sa mort elle commencera à écrire.
Dans un style direct, sans fard, sans fausse pudeur, avec une franchise désarmante, sans pathos, l'auteur se livre et c'est bouleversant de sincérité. Elle raconte comment sa conception du mariage a évolué, comment elle va se colleter à bras le corps avec la maladie, faire sien le combat de Jim. Elle raconte la force de l'amour qui les transcende et c'est magnifique. Il y a une force de vie extraordinaire qui les tient pendant ces 19 mois terribles. En fait malgré l'issue que l'on connait dès le départ, il y a beaucoup de vie et de joie dans ce récit lumineux et sensible. Je ne vais pas vous dire que la seconde partie, environ les deux tiers du livre, est facile, mieux vaut avoir le coeur bien accroché. C'est la vie qui va vers la mort au travers de la maladie, sujets tabous dont l'auteur souhaitait parler avec toute l'honnêteté qui la caractérise. Un livre fort ...
Récit, témoignage bouleversant d'une femme dont le deuxième mariage tardif (à l'approche de la soixantaine) aura été de courte durée. A peine deux ans après avoir rencontré et épousé Jim, ce dernier est rattrapé par le cancer du pancréas. Un jour, tu raconteras cette histoire, lui dit de Jim.
Ce livre raconte leur courte mais intense histoire, celle d'une rencontre aussi inattendue que passionnée à l'aube de la soixantaine, celle d'un amour sincère et profond, celle d'un véritable parcours du combattant face à cette maladie dont on sait qu'elle sera fatale. Car ils vont se battre, elle et Jim pour trouver le miracle qui pourrait guérir Jim et faire mentir les statistiques. J'ai rarement lu un livre dans lequel le combat contre le cancer est détaillé de cette manière, et c'est bouleversant. Elle décrit tout avec minutie mais aussi avec extrêmement de pudeur et de justesse. Je peux concevoir que ce récit puisse ne pas plaire, personnellement j'ai adhéré dès les premières pages, et je l'ai trouvé moi aussi parfois (et même souvent) lumineux, contre toute attente. Comment rester insensible face à la puissance de leur amour ?
J'ai trouvé bouleversants ces moments où elle parle du « déni » auquel il est impossible d'échapper car c'est là que se nichent l'espoir et la force de faire face et continuer. Joyce Maynard fait sien ce cancer et ce combat, elle dit « nous » et ne lâche rien.
Et à travers ce long et douloureux combat, c'est l'amour entre ces deux êtres qui transparait mais aussi leur transformation. Et c'est beau à lire.
J'avais lu déjà « Et devant moi le monde » de cet auteur que j'avais déjà beaucoup aimé. Celui-ci je l'ai dévoré, il est poignant, sans jamais tomber dans le pathos.
Joyce Maynard se lance dans un récit autobiographique très éprouvant (y compris pour ses lecteurs), visant à rétablir toutes les étapes qu’ils ont franchies ensemble. De cette manière, elle essaie de répondre à une question qui la hante : auraient-ils réalisé les choix (de médicaments, de docteurs, de cures, de voyages…) qu’ils ont fait s’ils en avaient connu l’issue à l’avance ? Et sinon, cela aurait-il changé l’issue ?
La thématique de ce récit est nécessairement lourde en émotions, et le devient de plus en plus avec la progression de la maladie de Jim. Joyce Maynard lui rend hommage en racontant leur bonheur de l’avant et son courage de l’après diagnostic. Elle m’a particulièrement émue par sa capacité à raconter leur histoire avec simplicité et sincérité, en empruntant la voix d’une amie. De ce point de vue, j’ai retrouvé le style de l’écrivaine que j’avais découverte avec Les règles d’usage.
J'avais beaucoup aimé Les règles d'usage, dernier roman de l'auteur paru en France malgré sa fin un peu convenue et très américaine et je me réjouissais d'entamer ce livre que j'ai d'abord pris pour un roman.
Il s'agit en fait d'une autobiographie qui commence par retracer certains moments de la vie amoureuse de l'auteur jusqu'à sa rencontre avec Jim qui la réconcilie avec l'amour.
Je me suis vite lassée de ces épisodes intimes, des dîners aux chandelles, des virées en France, des concerts et je n'ai pas réussi à entrer vraiment dans ce livre, même après l'annonce de la maladie de Jim et le combat du couple contre le cancer.
Je lui reconnais pourtant une qualité d'écriture indéniable, une narration fluide mais j'ai été agacée par cette sorte d' américanisme triomphant (avec la foi et l'amour, tout est possible), le coté parfois trop romantique et franchement nunuche de ces « aventures » amoureuses via internet qui occupent une bonne part du roman, et j'ai regretté de ne pas être émue, de me sentir éloignée de cette histoire trop intime.
Sans doute aurais-je préféré ne pas connaître l'intimité de Joyce Maynard, je ne suis pas très fan des rubriques people et cette lecture m'amenait juste à la limite du voyeurisme...
L’œuvre de Joyce Maynard se divise en deux genres : Les romans fictionnels et les autobiographiques. Ma première approche s’est donc faite au hasard, grâce à la rentrée littéraire, avec ce texte qui appartient à la deuxième catégorie.
Dès les premières lignes, elle ne fait pas de manières et nous ouvre les portes de sa vie. Sans aucune pudeur, on accède à son quotidien. Elle se livre sans fard pour nous parler d’évènements récents qui ont chamboulé son existence. Elle nous narre ses habitudes d’écrivain, sa famille, ses amours, ses emmerdes, le tout avec beaucoup d’intégrité. Elle n’a pas vraiment de tabous et n’hésite pas à nous raconter des situations dans lesquelles elle ou ses proches ne sont pas mis en valeur. Elle préfère la vérité parfois dure à un embellissement romanesque. Elle fait le choix de la franchise, son texte en devient plus honnête et donc plus authentique.
En revanche, ne vous attendez pas à une histoire qui vous remontera le moral, parce que le thème principal n’en reste pas moins la maladie du conjoint. Leurs vies et cette maladie vont tellement être fusionnées qu’elles vont devenir une seule et même entité. On découvre alors les conséquences d’un tel drame sur l’organisation des journées et les remises en cause qu’il engendre. L'amour apparaît alors comme le seul échappatoire.
Je ne suis pas un fervent partisan des autobiographies. Par nature, je pense qu’elles servent plus celui qui les écrit que celui qui les lit. Seulement lorsque cet exercice est réalisé avec sincérité, je ne boude pas mon plaisir. Avec beaucoup de retenue, Joyce Maynard s’abandonne au regard du lecteur. Il se dégage de cette confession une délicatesse particulièrement contagieuse. La justesse du ton et le développement sans pathos de la tragédie apportent les éléments pour percevoir les ravages de la souffrance médicale. Quelques détails dans le traitement de la maladie m’ont semblé dispensables, mais à la sortie de ce triste livre, j’ai relativisé mes problèmes et j’ai surtout été pris d’une envie irrépressible de profiter de la vie et de me proches!
Joyce Maynard, la cinquantaine, ne croyait plus pouvoir retomber amoureuse. Mais sa rencontre avec Jim va lui redonner foi en l’amour.
Avec ce témoignage, la romancière a choisi de partager avec le lecteur cette histoire d’amour qui a chamboulé sa vie. Elle nous livre dans ce récit leur rencontre, leurs passés respectifs amoureux, leur quotidien à deux mais aussi leur combat suite à l’annonce du cancer de Jim.
A travers ses mots, on ne peut qu’être touché par l’amour qui les unit ainsi que par la brièveté de leur relation.
Néanmoins, pas de ton larmoyant de la part de Joyce Maynard qui, malgré les épreuves, conserve son optimisme.
Dans ce récit autobiographique, Joyce Maynard se dévoile sans artifice et avec sensibilité en rendant hommage à l’homme qui a bouleversé sa vie. Un superbe témoignage d’amour!
A cinquante-cinq ans, après une vie sentimentale déjà tumultueuse, Joyce Maynard n’attendait plus grand chose de l’amour. Et puis elle a rencontré Jim, et leur histoire va être si forte qu’elle acceptera de se remarier. Trois ans après leur rencontre, la maladie s’invite dans leur histoire, pour y prendre une place de plus en plus grande…
L’auteure renoue ici avec la veine autobiographique (après « Et devant moi, le monde », qui l’a fait connaître), nous racontant cette fois son histoire d’amour avec Jim, de leur rencontre sur le net à leur mariage, des difficultés de reprendre une vie à deux alors que la soixantaine est proche et que l’on a déjà ses habitudes, que l’on sait ce que l’on veut et ce que l’on ne veut plus… jusqu’à leurs innombrables projets brisés net par l’annonce de la maladie incurable de Jim. Elle rappelle ici haut et fort qu’il est possible de refaire sa vie et de retrouver le grand amour à l’approche des 60 ans, sans cacher non plus les difficultés que cela représente lorsqu’on a déjà une longue vie derrière soi, sans taire la nécessité des compromis et des efforts d’adaptation que beaucoup sans doute ne seraient pas prêts à faire. Oui, on peut encore avoir envie de faire des voyages insensés, de s’acheter une moto, de s’enflammer pour une maison au bord d’un lac, de se repasser la bague au doigt et même d’adopter, en dépit des difficultés avec les enfants des précédents mariages qui sont déjà adultes, car le rêve d’une famille unie, même sur le tard, ne s’éteint jamais complètement.
Puis vient la description terriblement détaillée de cette guerre contre le cancer et de ses conséquences sur leur vie personnelle, dans cette seconde partie du livre qui décrit avec réalisme toutes les tentatives, même les plus incongrues, pour faire reculer le mal et retarder la tragique échéance. Cette partie-là de l’histoire touchera plus ou moins en fonction de son vécu, on s’y reconnaitra si on a eu le malheur d’accompagner un proche en fin de vie, on en aura peur si ce n’est pas le cas, en tous les cas, ce sera très, très difficile à lire. Joyce Maynard ne se pose pas en héroïne, mais en femme amoureuse qui commet des erreurs et reconnaît être parfois insupportable, en tout cas ce qui ressort de son livre c’est sa façon sincère et passionnée de prendre la maladie de son mari à bras le corps, un peu comme tout ce qu’elle a entrepris dans la vie (l’amour, les voyages, les maisons, la maternité… et l’écriture), Une chose s’avère également évidente à l’issue de l’ouvrage : Jim a eu une chance folle de rencontrer Joyce.
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