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Un héritage d'amour

Couverture du livre « Un héritage d'amour » de Myette Ronday aux éditions Complicites
Résumé:

À quelle rencontre de hasard, passade ou passion, voire à quel coup de foudre qui vous laisse le coeur en cendres, devons-nous notre venue en ce monde ?

Au printemps de 1996, en même temps qu'Agnès hérite de sa mère des pâturages de L'Estive, on y trouve le squelette d'un homme ayant, selon... Voir plus

À quelle rencontre de hasard, passade ou passion, voire à quel coup de foudre qui vous laisse le coeur en cendres, devons-nous notre venue en ce monde ?

Au printemps de 1996, en même temps qu'Agnès hérite de sa mère des pâturages de L'Estive, on y trouve le squelette d'un homme ayant, selon les premières analyses, trouvé la mort dans les années quarante, sans qu'on puisse encore trancher s'il s'agissait d'un accident ou d'un meurtre.

Tandis que des images de son enfance lui remontent à l'esprit comme de belles décalcomanies, Agnès découvre par le biais d'un lot de lettres la passion que sa mère a entretenue avec Leni, son seul amour, un soldat des forces d'occupation allemande. Une fille, Heide, serait née de cet amour interdit...

Au fil des lettres, des secrets d'une maison de poupées et du temps en tourbillon sur lui-même, Agnès, subjuguée, suit la métamorphose de sa mère qui, de jeune fille fière et réservée, se transforme en une créature sourdement exaltée, pratique et rusée, qui, à la libération, pour échapper aux représailles, à la mise au ban des femmes ayant fauté avec l'ennemi et à la traque des nazis en fuite, se réfugie à L'Estive avec son amant. Dans le même temps l'enquête liée à la découverte du squelette inconnu nous révèle que... mais n'en disons pas davantage, laissons au lecteur le plaisir de la découverte. Qu'est devenue Heide apparue comme au fond d'un miroir ?

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Avis (2)

  • Avis : INTENSE
    Il y a des titres qui résument bien et rapidement toute une histoire, c’est le cas avec Un héritage d’amour, un roman qui marie passé et présent d’une femme en quête de son identité.
    Nous sommes en 1943 et Mathilde est amoureuse de Leni, un occupant allemand. Nous sommes aussi...
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    Avis : INTENSE
    Il y a des titres qui résument bien et rapidement toute une histoire, c’est le cas avec Un héritage d’amour, un roman qui marie passé et présent d’une femme en quête de son identité.
    Nous sommes en 1943 et Mathilde est amoureuse de Leni, un occupant allemand. Nous sommes aussi en 1996 quand Agnés ou Heide décide d’aller à Céret inventorier la succession de Mathilde, décédée trois ans plus tôt, qui comporte une mercerie et des terrains d’estive. Mais des promeneurs y ont retrouvé un squelette. Quel lien entre ces années et la montagne ? Les lettres de sa mère lui donneront des explications qu’elle avait renoncé à vouloir obtenir : lui apporteront-elles la paix ?
    Un peu perturbée au départ par les chapitres courts posant l’histoire, j’ai ensuite été accrochée par l’intensité du récit et par l’émotion que les lettres de Mathilde insufflaient en profondeur. L’amour inconditionnel envers le père et la fille éclaire ce roman, bien campé sur des vérités de l’Histoire.
    Une touche onirique colore les pages autour de la maison de poupée et avive l’écriture classique et élégante de l’auteure. La guerre est présente en filigrane mais c’est l’histoire de la filiation qui prend le dessus, fruit de l’exceptionnelle passion d’une femme durant ces temps horriblement tragiques et tout au long de sa vie.
    L’écriture italique réservée aux lettres de Mathilde les met en valeur et leur donne une force magnifique, symbole de l’affrontement intérieur de la mère et de l’amoureuse. C’est une aventure qui nous est offerte, celle des relations humaines, familiales, secrètes quand la parole est difficile et ne semble pas pouvoir libérer.
    La différence de traitement des chapitres suivant leur objet est significative, on ne traite pas l’interrogatoire d’un témoin dans une affaire de meurtre comme la rencontre avec un père ou avec un ange ; c’est à ces détails que l’on reconnaît un roman bien construit. Et ici, tout est pur : les paysages, les sentiments, les souvenirs comme pour faire contrepoids aux atrocités vécues.
    Je remercie Myette Ronday et les Editions Complicités pour leur confiance en ce service de presse.

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  • La prose envoûtante de Myette Ronday est tout au long de ce récit poignant et fidèle une gageure. On ressent une auteure face à une fenêtre, la plume crissant sur le papier dévoré d’interpellations, de voix.
    C’est une histoire plausible résolument touchante et sensible. On est en balance entre...
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    La prose envoûtante de Myette Ronday est tout au long de ce récit poignant et fidèle une gageure. On ressent une auteure face à une fenêtre, la plume crissant sur le papier dévoré d’interpellations, de voix.
    C’est une histoire plausible résolument touchante et sensible. On est en balance entre 1996 et les années 40. Une dualité crescendo et un alliage maîtrisé à l’extrême.
    L’Estive pour toile de fond. Nous ne sommes pas dans un roman régionaliste, mais dans le passage du gué des existences, traces encore vives. Ce récit vif et tendre est celui d’une passion. L’Héritage pour Agnès sera celui de son initiation à la vie et ce en 1996. Elle revient sur les pas de son enfance. Chavirée, le cœur meurtri, l’abîme est révélateur. Les pâturages hérités, la maison de poupées et tout le symbole d’un passé. Agnès est en plongée entre le rappel pavlovien d’elle murmurant à voix basse le manque de son père Leni, allemand, amoureux fou de sa mère, Mathilde qu’il a abandonné après la naissance d’Heide son premier prénom qui ne doit plus être prononcé. Heide petite fille née cachée dans un antre dans les collines complices. Mathilde veillant sur cette fillette, jusqu’au jour où elle refuse pour elle le même chemin de labeur, celui de mercière.
    Heine-Agnès grandit dans un espace de tendresse et d’amitié dans un institut chez les Sœurs. Elle reçoit un enseignement de droiture et l’éducation bercée de compassion.
    Ce récit grave, beau et contemporain est un pavé dans la mare des conformités. Mathilde la fautive, aimant un allemand dans le creuset d’un temps où d’aucuns étaient les faux-frères, les regards en coin et le mépris ourlé par les mensonges. Myette Ronday dresse un tableau de maître. Ici, vous êtes dans un huis-clos époustouflant et mémoriel. C’est un livre vivant et historique. Un drame qui sera le coucher du soleil un jour certain. Ce livre à valeur cinématographique serait un phénomène sur grand écran. Ici, le livre devient notre allié. On ne peut quitter Agnès, Mathilde, Leni et ses yeux bleus océan. La maison de poupées devient un filigrane devenue chef-d’œuvre.
    « Un héritage d’amour » est méritant. Il y a des livres rédempteurs, celui-ci en plus est un envol de papillon en pleine lumière. On ressent un corps à corps de Myette Ronday avec ses personnages. Elle enlace l’histoire. En cela ce roman est un hommage de droiture, l’humanité-Estive, un élan d’affection. Que dire de Saint-Céré lieu emblématique pour qui connaît cette belle région.
    Une révélation ! Publié par les Éditions Complicités.

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