"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Avec l'étude de l'Entente internationale anticommuniste (EIA) et de sa commission officieuse « Pro Deo », cet ouvrage décrypte l'anticommunisme sous un angle négligé par la recherche historique : le facteur religieux. Il analyse les motivations et les initiatives d'un milieu ultra-conservateur issu de la bonne société genevoise qui, associé à un cercle fermé d'exilés russes, développe et coordonne avec un succès inégal plusieurs réseaux politiques et religieux internationaux. Leur objectif: oeuvrer à l'isolement diplomatique, économique et moral de l'URSS afin d'aboutir à la chute du régime soviétique et à l'éradication du communisme dans le monde.
Pour y parvenir, la création d'un front commun des chrétiens contre le danger qui menace selon eux la « Civilisation chrétienne » s'impose comme une priorité absolue à partir du tournant des années 1930. L'ouvrage scrute avec attention la manière dont l'argument religieux est mêlé et parfois subordonné aux nécessités politiques à divers moments clés de la période : la dénonciation des persécutions religieuses par Pie XI en 1930, l'accession d'Hitler au pouvoir, la campagne pour l'entrée de l'URSS au sein de la Société des Nations en 1934, la guerre civile espagnole et enfin le difficile tournant de la Deuxième Guerre mondiale.
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