"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
"Toutes les grandes figures féminines, écrit Madeleine Chapsal dans sa préface, sont conçues par des hommes : Madame de Rênal, Phèdre, Madame Bovary. Il était temps que les hommes, sous la plume des femmes, deviennent à leur tour des rêves de femmes. Et c'est bien ce que tente, et même burine Catherine Muller dans Un bonheur de contrebande : une série de portraits d'hommes saisis au plus intime. Des hommes-amants, tels que les imagine et les consomme une nostalgique héroïne." Au départ, pourtant, c'est une histoire d'amour fou qui ressemble à un conte pervers, que très vite la mort interrompra. Et c'est grâce à ces hommes qui traversent sa vie que l'héroïne sortira du désespoir. Sont-ils réels ou imaginés ces amants qu'elle nous décrit au plus juste, au plus profond ? Qu'importe. Ils sont si "ressemblants" avec leurs ruses et leurs faiblesses, si touchants, si irritants parfois, qu'on a envie de les aimer comme elle les aime: sensuellement, tendrement, ironiquement. Pour eux, elle s'invente des passés et chacun croit détenir la clé de cette jeune femme fantasque et mélancolique qui joue à vivre comme d'autres jouent à la roulette russe.
Précise et poétique, l'écriture de Catherine Muller charme et surprend de bout en bout.
Catherine Muller est née en 1948. Psychanalyste, elle anime quotidiennement une émission sur Europe 1 : "Espace Rêve".
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