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En 1938, Blaise Cendrars a cinquante et un ans. Il est «le bourlingueur», et l'un des écrivains les plus connus du temps. Pourtant il est triste, et n'arrive plus à écrire. Un soir, un ami lui présente Élisabeth Prévost. Elle a vingt-sept ans, a déjà traversé l'Afrique plusieurs fois ; elle est belle, riche, c'est une aventurière.Pendant un an, Cendrars part vivre avec elle dans la forêt des Ardennes, où elle élève des chevaux. Auprès d'elle, il puise l'enthousiasme et se remet à l'oeuvre. Ils forment le projet d'un tour du monde à la voile, s'organisent. Mais c'est la guerre : Cendrars la quitte presque sans un mot, pour s'engager à nouveau. Ils ne se reverront pas.Nul ne sait ce qu'il y a eu entre eux pendant cette année hors du temps, mais cette rencontre fugace, magique, fut importante pour tous deux.Dans des notes trouvées après sa disparition, Élisabeth Prévost écrit : «Blaise Cendrars est l'homme qui a le plus marqué mon coeur et mon esprit.»
Le 4ème de couverture avait titillé l’intérêt pour ce court texte affichant l’éclairage de la réactivation créative d’un Blaise Cendrars (51 ans - « triste et qui n’arrive plus à écrire) à l’occasion de sa rencontre avec Elisabeth Prévost, une jeune (27 ans), riche et belle aventurière. De cette année de vie commune, en étant isolés dans la forêt des Ardennes, et en se rapprochant de la nature (elle élèvera des chevaux), naitra une relation forte et un Cendrars se remettant à l’ouvrage avant de tout quitter pour repartir à la guerre.
On connait la singularité de Cendrars, poète, romancier et reporter, bourlingueur, engagé dans les conflits (au point d’être amputé d’un bras en 1915), etc … François Sureau (FS) donne d’ailleurs, avec parcimonie quelques éléments de la vie de Cendrars.
Le texte de FS est qualifié de « Récit » ; donc plutôt du vrai … Mais aussi du vrai de la vie de FS avant que d’aborder celle de Blaise (et de ses relations affectives) et d’Elisabeth. Certes leurs pas se superposent dans les Ardennes, et une certaine écriture poétique vise à encore plus rapprocher les deux hommes.
Mais du coup le lecteur peut être un peu frustré de cette toile parsemée d’images, de moments, de références, mais un peu trouée … Comme quoi il ne faut pas attendre trop et privilégier la (seule) découverte.
Un an dans la forêt – François SUREAU
Dès le début du livre, nous sommes happés par une forme poétique avec une description d’une forêt des Ardennes, puis un court passage de la forêt de l’Oise – une forêt qui très tôt est devenue un port comme le souligne l’auteur sur des lignes oxygénées.
L’image d’une forêt silencieuse dans son énigmatique immobilité qui porte le souvenir du présent dévoile un Blaise Cendras à l’âge de 24 ans qui s’engage dans la Grande Guerre et qui explique que cette guerre est une délivrance pour accoucher de la liberté ; il est alors en proie déjà à un mal-être.
La rencontre de Blaise Cendras et d’Elisabeth Prévost est baignée dans l’ombre ; lui a alors 51 ans et reste un homme malheureux. Il est fait mention par l’auteur que c’est une héroïne invisible de cette existence.
En réalité, c’est un récit qui ne dévoile rien de sensationnel sur un Blaise Cendras de même que sur Elisabeth Prévost. François SUREAU perd par la forme du récit le lecteur dans les méandres des paragraphes courts comme celui du livre qui ne fait que 92 pages.
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