"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Sa vie intérieure. Cette volonté d'indépendance peut toutefois se payer par l'isolement, l'enfermement en nous-mêmes. Soit s'engager dans lemonde pour y réaliser nos projets,mais en courant le risque de s'aliéner. Dans les deux cas le «moi » exerce son droit d'option en traçant lui-même la limite entre le dedans et le dehors.
Nos révolutionnaires ouvrent une troisième voie : il ne s'agit pas d'avoir un ego libre mais d'être libre d'ego. La connaissance de soi n'est pas une réflexion interne, un repli,mais une rencontre à partir du dehors. C'est un acte dynamique, où intérieur et extérieur sont saisis d'un seul coup d'oeil. L'oeil qui veut se voir a besoin d'un miroir. Lemoi qui veut se connaître doit se laisser dire qui il est par lemonde. Le monde est lemiroir qui le renvoie à lui-même, qui lui révèle son intériorité.
Lemoi n'est pas passif, limité au constat des faits extérieurs. L'être humain ouvre l'horizon de son monde selon les possibilités qu'il choisit. L'horizon se rétrécit ou s'élargit selon qu'il s'enfonce dans lamatérialité ou s'élève dans la présence. « Your being attracts your life », dit Swami Prajnanpad : « votre être attire lesmodes de votre vie ». Pour Heidegger l'homme n'est pas la conscience de soi, repliée dedans, il est Dasein, être le « là » qui rend lemondemanifeste. Pour Sadra la perception n'est pas réception mais création. L'homme doué d'énergie spirituelle dispose du « kun », c'est-à-dire de la capacité de dire à une chose « sois ! » et elle « est ».
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