80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
J'ai grimpé la pente molle d'un pré, l'herbe épaisse et câline sous mes pieds, la terre moelleuse et tiède sous mes pieds glacés et ensanglantés.
Je me suis écroulée sur un tendre carré de trèfles. Je me suis jetée en croix sous le soleil pour le regarder bien en face. Je me suis abandonnée au désir de devenir aveugle, mais c'est comme si mes larmes ne le voulaient pas : elles coulaient, coulaient, coulaient sur mes joues, dans mon cou. Elles voulaient me laver le visage, tout le corps, des milliers d'écorchures dont j'étais couverte. Elles voulaient me laver du temps, de la mort que j'ai vue au travail, du feu qui me dévorait le ventre et moi, je voulais crier, implorer, mais les sanglots se nouaient les uns pardessus les autres dans ma gorge, obstruaient ma gorge, bouchaient ma voix.
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