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Connaît-on jamais nos voisins ? Dans cet immeuble de Tel-Aviv, rien n'est moins sûr. Pris entre désirs inassouvis et questions de principe, les personnages se débattent avec des luttes internes profondes qui semblent toujours les dépasser. Arnon, ancien militaire, bascule dans l'obsession lorsqu'il échoue à comprendre ce qu'il s'est passé entre sa fille de sept ans et son voisin de palier à la retraite. Décidé à percer ce mystère qu'il semble être seul à interroger, il est prêt à tout, même au pire. Pendant ce temps, à l'étage supérieur, Hani, dite «la veuve», s'ennuie de son mari toujours absent. C'est sans doute pour cela qu'elle ne résiste pas longtemps aux charmes de son beau-frère, un escroc recherché par la police. Au troisième et dernier étage vit Déborah, une juge à la retraite. Isolée depuis la mort de son mari, elle repense à son fils à qui elle ne parle plus depuis plusieurs années. Dans un sursaut, elle décide de sortir de son appartement et de se mêler aux mouvements de protestation qui parcourent la ville. Paranoïaques et tourmentés par leur conscience, Arnon, Hani et Déborah se croisent dans cette fresque douce-amère. L'auteur y esquisse le portrait d'une société meurtrie par les affaires politiques et traversée par une profonde crise identitaire.
Trois étages, trois familles, trois histoires.
Ces voisins se croisent, se connaissent de loin mais il ne suffit pas de vivre à côté pour connaitre l'intimité de chacun, ses choix, sa culpabilité, son courage, ses failles, ses regrets et ses espoirs.
C'est de ça dont il est questions dans ces 3 nouvelles, ces trois monologues.
L'écriture est élégante et sensible.
Les récits sont émouvants et profonds.
Une belle découverte.
Dans cet immeuble, près de Tel Aviv, il y a trois étages.
Au premier étage, habite un couple (Arnon et Ayélet) parents de deux petites filles : Ofri et Yaéli. Leurs voisins de palier (Herman et Ruth, des juifs allemands) gardent régulièrement l’aînée de sept ans, et ce depuis sa naissance …
Au deuxième étage, Hani ne se sent pas vraiment heureuse : Assaf est toujours en voyage et elle est trop souvent seule avec leur fille Liri. Jusqu’au jour où Eviatar, le frère d’Assaf, vient frapper à sa porte …
Au troisième étage, Déborah est à la retraite. Déborah est mélomane et terriblement « isolée » psychologiquement. Son fils Adar (qu’elle ne voit plus) vient d’avoir à son tour un enfant (Binyamin) aussi a-t-elle décidé de donner un coup de main à son épouse, Assia. (Michael, le père d’Adar n’est plus là …)
Un roman tout en délicatesse et sensibilité – découpé en trois parties – où les principaux protagonistes et narrateurs (Arnon, Hani et Déborah) confient leurs états d’âme à un proche absent (un auteur de best seller pour le premier, Neta pour la seconde et Michael pour la troisième …) Des regrets, des non-dits, des malentendus et parfois même un peu de mauvaise foi … Je suis très curieuse à présent de visionner le film (qui sort justement cette semaine !) et de découvrir de quelle façon Nanni Moretti a adapté ce récit. Une interprétation dans laquelle il a transposé l’immeuble en Italie, bien sûr !
Lu dans le cadre du prix des libraires Folio Télérama 2021.
A proximité de Tel-Aviv, dans un immeuble bourgeois, trois familles vivant sur trois étages offrent le cadre narratif de trois histoires successives rattachées aux trois niveaux Freudien de l'âme, le çà, le moi et le surmoi. Arnon est confronté à la recherche des causes de la détresse de sa fille Ofri qu'il raconte à un ami écrivain. Hani, femme d'Assaf, trop souvent en voyages d'affaires s'interroge sur le sens de sa vie en rencontrant Eviatar, son beau frère et se confie à son amie Néta. Déborah, juge à la retraite et veuve de Michaël cherche un sens à sa vie et culpabilise sur l'abandon de son fils Adar en confiant ses états d'âme à son défunt mari.. Les tourments intérieurs et la psychologie des personnages sont magnifiquement décrits par une grande qualité d'écriture et une superbe construction romanesque qui retient puissamment l'attention du lecteur.
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