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L'histoire d'un jeune fils d'ouvrier qui se retrouve du jour au lendemain exploité dans un grand restaurant étoilé peuplé de fous. Une critique sociale pleine d'humour et de clins d'oeil aux années 1990, qui nous dévoile l'envers du décor d'un milieu trop souvent porté aux nues : la grande cuisine.
Treize mois nous embarque dans le quotidien d'un gamin de quatorze ans, largué du jour au lendemain dans la brigade d'un restaurant étoilé. Mathieu dépeint avec humour et cynisme son entourage et les injustices dont il est - ou se croit - victime. Pour lui, la fin de l'enfance n'est qu'une lente perte d'illusions... mais il n'y a pas que des enfoirés sur Terre, on y rencontre aussi parfois l'amour.
S'il est une critique sociale qui dénonce le travail des enfants et ses tragédies ordinaires, Treize mois est loin de la complaisance des téléfilms glauques de la même époque. On y retrouve l'acidité de La Conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole, la tendresse des romans de Sue Townsend, les extravagances et la liberté de ton des films Bernie et Le Créateur d'Albert Dupontel.
L'argot et les lieux communs du milieu des années quatre-vingt-dix amuseront les nostalgiques et les amateurs d'impertinence. D'autres verront peut-être là une critique de la bourgeoisie de province, du bon goût français et des médias de masse. Ce livre reste le récit d'un jeune paumé, par la voix duquel Sébastien Degorce nous dévoile l'envers du décor d'un milieu trop souvent édulcoré, voire porté aux nues : la grande cuisine.
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