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Cet esprit européen ne se réalisera pas à travers la technocratie bruxelloise. Si le grand rêve de Jean Monnet d'une Europe dirigée par des technocrates a ses vertus (éviter tout culte du chef, sens du compromis) mais aussi ses défauts (le rôle des lobbies semble monstrueux), si ce grand rêve est nécessaire, il est insuffisant pour que nous nous sentions européens. Si je suis d'accord avec l'idée exprimée par Serge Kaganski dans sa chronique du mois dans Transfuge, selon laquelle il faut remettre de la verticalité dans une société dorénavant trop horizontale, je le suis moins pour la construction de l'identité européenne : il y a un manque évident d'horizontalité. Et les artistes sont aux premiers rangs pour redonner un peu de souffle à ce besoin d'Europe. C'est pourquoi Transfuge s'est associé à l'initiative de la Fondation Cartier qui avec cette exposition Jeunes artistes en Europe, Les Métamorphoses, fait le pari qu'il existe un art européen. Le pari qu'au-delà de leurs singularités, ce qui relie ces artistes d'Europe est plus fort que ce qui les oppose. Même idée au coeur du festival Chantiers d'Europe, iniative du Théâtre de la Ville auquel Transfuge consacre un long dossier... Alors la culture ne sauvera peut-être pas l'Europe, mais elle peut largement contribuer à son épanouissement.
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