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Écrit en grec au début de l'Empire romain, le Traité du Sublime est un manuel de stylistique, mais des plus éblouissants. Il eut avec la traduction de Boileau un retentissement européen, égal à celui de la Poétique d'Aristote. C'est à partir de lui que les Romantiques, Burke ou Kant élaborent le sens de sublime sur lequel nous vivons encore : celui d'un au-delà du Beau.
Pourtant, dans et par l'éblouissement, nous avons perdu tout un pan de l'oeuvre : la culture rhétorique des Romains. Il fallait donc une annotation nouvelle pour montrer au non-spécialiste la portée des concepts latins que Longin retraduit en grec. Car la rhétorique posait des questions limites : y a-t-il vraiment une technique pour devenir un grand écrivain ? Peut-on enseigner comment l'on suscite les plus grandes émotions ? Ces questions donnent tout son souffle à un livre qui, écrit Boileau, « en parlant du sublime est lui-même très sublime ».
Nous avons conservé le nom de Longin qui était considéré comme l'auteur au temps de Boileau. L'Introduction donne toute précision sur l'état des connaissances en la matière.
Traduction de Boileau Introduction et notes de Francis Goyet
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