Des idées de lecture pour ce début d'année !
Voici un livre paradoxal dans la mesure où il est un amour qui se renie. L'exil qui se défait de la nostalgie et fait choix d'une terre divisée mais ouverte sur le monde. À la fois ailleurs et ici, enracinement et errance, noeud de contradictions assumées. Tout est mouvement, même l'île devient navire. Selon le mot de Saint-John Perse : « l'inertie seule est menaçante. Poète est celui-là qui rompt pour nous l'accoutumance. » Pour le poète Gary Klang : « La terre qui m'a vu naître m'emprisonnait en tuant mes rêves, or le rêveur que je suis veut habiter le vaste monde. Il écarte tout ce qui le retarde pour tracer le poème sur l'aile du songe et de la mer. » Toute terre est prison... errance pour ne plus colorier à l'infini les paysages de l'île natale puisque toute poésie est révolte, éclatement, subversion et mémoire. C'est le chaos qui fonde la parole poétique, parole toujours inachevée. Toute terre est une prison dont le geôlier est le poète.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Des idées de lecture pour ce début d'année !
Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
A gagner : la BD jeunesse adaptée du classique de Mary Shelley !
Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."