80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Après La mort de la bien-aimée et Au-delà de l'absence, se poursuit l'évolution intellectuelle, sentimentale et spirituelle de Marc Bernard. Cette fois, elle prend la forme d'un journal, celui d'une année. Marc Bernard a reçu un sérieux avertissement. Son coeur est malade. Il continue à vivre dans le souvenir d'Else, sa femme morte. Il va de Paris à Nîmes et à Majorque, près de la nature. Autour de lui, on vieillit et on disparaît. Mais cette approche des ténèbres s'accompagne, de façon assez inattendue chez Marc Bernard, par une découverte du monde spirituel, une sorte de certitude qui se fait petit à petit : quelque chose que l'on peut appeler Dieu existe dans la nature. «Dieu, c'est mon refus de la croire à jamais perdue.» Devant la beauté d'un ciel méditerranéen, après l'orage, le monde prend le sens d'un lumineux mystère. Que de choses étonnantes se passent encore ! L'auteur est âgé, malade, mais c'est son jeune médecin qui se tue, car il a découvert que sa femme le trompait. Étrange aussi cette relation nouvelle qui s'établit entre Marc et J., une femme avec qui, jadis, il a vécu une grande passion et qui est la mère de sa fille. Les voici malades tous les deux, s'aidant parfois, elle encore pleine de rancoeur, lui nourri de souvenirs d'autrefois. Femme courageuse, fidèle à elle-même si ce n'est aux autres. Il y a là comme un roman. Tel est ce livre dont la sincérité absolue va droit au coeur.
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