"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ce roman retrace les derniers instants radieux, nuageux puis dramatiques d'une ultime histoire d'amour. Abandonné par la jeune femme qu'il aime éperdument, un homme mûr se retrouve face au vide et à la solitude de son existence qu'il découvre sans avenir.
Il avait déjà perdu l'inspiration et la foi en l'humanité, cette rupture achève de briser le créateur, le laissant à ses souvenirs et aux images d'un bonheur révolu.
L'auteur nous entraîne finalement sur le toboggan d'une réflexion sans concession sur le sens de sa vie et les liens entre l'amour et l'art.
Difficile d'émettre un avis.
Quand on referme ce roman on se demande pourquoi finalement on a été jusqu'au bout.
Certainement parce que c'est bien écrit, que cela se lit facilement avec un brin de nostalgie et qu'on a envie de savoir si le héros va se remettre de ce chagrin d'amour.
Mais c'est finalement assez plat et stéréotypé ; le femme, plus jeune, petite bourgeoise, égoïste et qui va partir s'encanailler avec un autre.
Lui plus vieux, plus sage et qui l'aime malgré tout.
Rien de très original ni d'émouvant.
Voila alors une note moyenne ; sans plus.
Alors qu’il file depuis sept ans le parfait amour avec Solène, trente ans à peine, le narrateur se fait larguer par sa belle. Elle a rencontré un bellâtre marchand de voitures et photographe à ses heures, à New-York où elle était partie quelques mois. Elle le quitte sans plus d’explications pour cet homme bien plus jeune.
Si pendant des années de bonheur et de passion, leur différence d’âge était importante, elle ne semblait pas être un obstacle, aujourd’hui elle semble rédhibitoire. L’ancien cinéaste repasse en boucle le film des années de bonheur avec celle qui avait tout pour être La femme de sa vie. Car depuis elle, finies les conquêtes d’une nuit ou de quelques jours, Solène lui a révélé l’amour avec un grand A. Solène et leur rencontre improbable, leurs grandes discussions interminables, leur passion commune pour la musique et le piano, et la fusion des corps, incandescente et flamboyante.
Il écrit dans des carnets, et de souvenirs heureux en idées noires, le soixantenaire éconduit refait le parcours de cet amour dont il sait déjà qu’il sera le dernier. A cette rupture vient s’ajouter la découverte d’une maladie. Comme pour confirmer que le temps passe inexorablement, son corps l’abandonne, malgré ses efforts, malgré le yoga, les traitements, la volonté de guérir. Mais si l’on peut guérir un cœur brisé par une rupture, il n’est pas aussi facile de guérir un corps usé. Les questionnements du narrateur interrogent notre capacité à décider de notre fin de vie avec réalisme et une grande humanité. Un sujet aussi sensible et difficile qu’actuel.
Jean-Jacques Beineix signe un premier roman sur le temps qui passe et la peur de vieillir. L’écriture très descriptive permet au lecteur de s’emparer facilement des situations, des paysages.
Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/05/13/toboggan-jean-jacques-beineix/
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