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Si Thierry Le Saëc ne s'interdit pas des fulgurances, son travail, le plus souvent, est tenu, voire tendu, d'une intériorité sans faille, condition même de l'émotion.
Les tonalités colorées ramassées autour de rouges profonds, de verts sombres sur lesquels se superpose un écran de traits noirs serrés qui assourdissent l'ensemble, confèrent aux peintures une densité austère. Depuis plus de deux ans, cette série des traits occupe l'artiste qui les décline sur les formats les plus variés. Le projet de l'exposition à la Cohue, avec ses murs imposants et la rudesse de la pierre, a déterminé le peintre à .poursuivre ses recherches sur de très grandes toiles, pour certaines en diptyque.
Le geste mobilise tout le corps, comme dans la marche, ou la danse. Cette oeuvre renoue aussi avec des séries antérieures où la tache, longuement, questionne la couleur, la lumière, l'espace. Rien de définitif donc, le geste, toujours recommencé, animé par la pensée vivante fait l'oeuvre. Pour Thierry Le Saêc, cette méditation active est la seule manière de vivre.
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