"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
C'est à Madrid, au cours de la première lecture de Noces de sang chez le poète Jorge Guillen , que Federico Garcia Lorca confia à Marcelle Auclair le soin de traduire cette pièce et toute son oeuvre théâtrale. Chez leurs amis communs, les Morla Lynch, intimes de Federico, il avait initié sa future traductrice à toutes les finesses du flamenco et du cante hondo, de la musique et des chants populaires de toutes les provinces d'Espagne qu'il connaissait si bien. Lorca avait consacré Marcelle Auclair «Espagnole honoraire». Dans ses traductions de Noces de sang, de Yerma et de Doña Rosita, elle s'est efforcée de rendre non seulement la lettre du texte original, mais son rythme et sa couleur. Pour garder aux phrases si denses de Lorca toute leur valeur, il faut choisir les mots les plus denses de la langue française ; le nombre de chaque phrase et son allure lente ont été respectés. Il ne faut pas oublier que ces traductions doivent être jouées, qu'elles doivent donc se prêter à une élocution qui, par sa nature même, doit suggérer à l'acteur la nature profonde du personnage qu'il interprète, et du milieu dans lequel il vit. Une lenteur qui n'est pas paresse, mais sens profond de l'impermanence des choses, un sentiment de la dignité humaine qui va parfois jusqu'au sang, des passions d'autant plus fortes qu'elles sont plus contenues, tels sont les éléments mêmes de l'âme espagnole, et son tragique quotidien.
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