"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ce volume contient les quatre dernières pièces de Kleist, écrites entre 1806 et 1811, année de sa mort : Penthésilée, Käthchen de Heilbronn, La Bataille d'Hermann et Le Prince von Homburg. Aucune comédie, mais quatre drames ambitieux qui sont des références dans le répertoire théâtral - références souvent purement mythiques tant sont rares les gens de théâtre qui osent les aborder. Kleist reste un dramaturge qui fascine et fait peur en même temps. L'ambivalence avec laquelle on accueille ces dernières oeuvres s'explique sans doute par le fait que les grandes pièces de Kleist sont moins des drames que des poèmes épiques: elles donnent trop au théâtre. Elles encombrent la scène d'armées de chevaliers, de cohortes romaines, d'escadrons d'éléphants, de meutes de chiens, comme elles encombrent la bouche des acteurs contraints à l'expérience périlleuse de cette langue baroque qui monte, s'élève, plane, s'effondre, se distend, se ramasse pour s'élever encore, comme Penthésilée, reine des Amazones au ceinturon de diamants, gravissant à cheval une falaise abrupte pour essayer de capturer Achille. Le théâtre de Kleist est un théâtre de la violence et de l'effroi. Un théâtre qui exige de la hardiesse et ne peut trouver sa place peut-être qu'en dehors du théâtre.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !