Des romans, livres de recettes et BD pour se régaler en famille !
J'avais vu la sortie du livre et n'y avait pas prêté attention. Peut-être feuilleté rapidement, mais aucunement attiré. Une fois de plus, il est compliqué de s'intéresser à tout.
Et j'ai été interpelé de le voir dans les tops annuels, notamment celui de la librairie Millepages de Vincennes (@librairie.millepages.jbd)
Et j'ai eu du mal à m'y plonger dans les premières pages, mais j'y suis revenu et ensuite j'ai plongé et je l'ai dévoré.
A travers quelques contes de fées, qui ne sont pas figés comme le dit la grand-mère, il est très intéressant de voir ces histoires entremêlées, c'est ce qui m'a perdu de prime abord, mais force est de reconnaitre que cela est bien mené.
C'est beau, c'est doux, pas mal d'émotions, de belles histoires et un message quand même très beau en fond, car oui, Tien, le garçon, aime les garçons et ne sait pas comment en parler à sa mère.
C'est un petit chef d'œuvre de narration, ça vaut le coup de s'y investir et de se laisser porter, quitte à relire plus tard la BD pour mieux en percevoir les détails etc…
En fin de BD quelques explications de l'auteur forts intéressantes.
Un coup de cœur auquel je ne m'attendais absolument, avec une histoire et un type de narration qui m'ont également bien surpris.
Je conseille vivement, une fois de plus.
Hiền et son fils Tiến partagent chaque jour leurs lectures. Ils lisent des contes. Elle en Vietnamien, pour lui transmettre l'histoire de ses origines et lui, qui n'a jamais vécu au Vietnam, en Anglais afin que sa mère se perfectionne. Et même si les pays sont différents, les lectures se rejoignent et abordent les mêmes thèmes. Malgré cette proximité, Tiến a du mal à dire à sa mère qu'il aime les garçons. Il a peur de sa réaction. Hiền, quant à elle, doit apprendre à vivre dans ce pays qui n'est pas le sien. Ensemble, ils veulent être là l'un pour l'autre car par dessus tout, ce qui les unit, c'est l'amour.
En intercalant les différents contes et des moments de vies présents ou passés, Trung Le Nguyen aborde le déracinement, l'éloignement de sa famille, de ses origines et finalement la différence que l'on ressent lorsque l'on n'est pas d'ici. Cette différence, ne pas être chez soi là où on vit, est-elle si différente de celle que l'on ressent quand on n'est pas celui ou celle que l'on "attend" ? Une narration toute particulière qui nous emporte dans un récit poétique où l'utilisation des couleurs joue un rôle prépondérant pour la compréhension.
Cette BD est touchante, forte de sens et poétique. Un petit bijou sur leS différences qui se ressemblent. Une lecture véritablement émouvante.
Tiến est un jeune adolescent américain d’origine vietnamienne.
Le soir, il lit des contes avec Hiền sa maman, pour l'aider à mieux maîtriser l’Anglais. Celle-ci est très inquiète au sujet de sa mère restée au Vietnam, qui est très malade.
En effet, Tiến et ses parents ne sont pas retournés dans leur pays d’origine qu’ils avaient fui, quand le père de Hiền avait été envoyé, par le pouvoir communiste, dans un camp de rééducation .
Mais la vie de Tiến, c’est aussi celle d’un teenager entouré de ses amis Claire et Julian. C’est d’ailleurs pour ce dernier que les yeux de Tiến brillent quand il le voit jouer au soccer.
Ce secret, il l’a partagé avec Claire. Mais il n’ose pas confier à ses parents qu’il est gay. D’autant plus maintenant, la grand-mère de Tiến vient de mourir et Hiền doit rentrer au pays pour les funérailles. Le garçon ne veut pas causer davantage de “peine” à ses parents…
C’est dans un magnifique univers que Trung Le Nguyen nous fait rentrer. Un univers qui est en réalité le sien, en tant qu’enfant de parents immigrés vietnamiens, qui ont appris à lire et parler anglais à travers les contes.
En effet ces récit, peu importe leur origine, se retrouvent dans de nombreuses cultures et permettent une transition vers la nouvelle.
Afin de faciliter le va et vient entre la lecture des contes, la vie de Tiến aux États-Unis et la vie de ses parents au Vietnam, l’auteur a choisi d’utiliser trois couleurs, bleu, rose et jaune. Une originalité visuelle pour nous aider à suivre les différents récits.
À travers trois contes, Peau-de-mille-bêtes des frères Grimm, Cendrillon dans sa version version vietnamienne Tấm Cám et La Petite Sirène d’Andersen, Trung Le Nguyen nous fait voyager dans son univers fait de robes Haute couture, de ballets classiques et d’images issues de la culture vietnamienne.
Un magnifique album publié par Ankama, pour lequel l’auteur a reçu en 2021 deux Harvey Awards pour le Livre de l'année et pour le Meilleur livre pour enfant ou jeune adulte.
Une consécration outre-Atlantique qui n’attend que la même chose ici.
n refermant ces pages, j’ai des larmes plein les yeux. Pas des larmes de tristesse, mais bien celles qui montent quand l’émotion nous submerge.
Tiến voudrait trouver les mots pour annoncer à sa famille qu’il aime les garçons, mais ce qui pourrait déjà sembler difficile, est encore plus délicat quand la langue fait obstacle. Les contes qu’il découvre avec sa mère chaque jour, permettent de faire le lien entre l’anglais qu’elle cherche à connaître et le vietnamien qu’il maîtrise mal.
Cette BD a réveillé la petite fille en moi, émerveillée de découvrir les contes qui rythment le récit et permettent à cette mère et son fils de mieux communiquer quand la barrière de la langue les bloque.
Les illustrations d'une grande beauté, utilisent différentes couleurs pour nous situer dans le présent, le passé ou les contes.
C'est une lecture intense émotionnellement, abordant des thèmes comme le déracinement des expatriés ou l’annonce de l’homosexualité, avec une grande délicatesse.
Fabuleuse, puissante et touchante, cette BD doit rejoindre sans traîner vos bibliothèques !
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Dernière réaction par Jean-Thomas ARA il y a 2 jours
Dernière réaction par Yannis Fardeau il y a 5 jours
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