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Au coin du zinc, on croise Paul, Gus, Benoît, Julot, Chico, Alice... d'autres encore, leur nom décousu au fil d'une vie de débine, voyageurs sans bagages qui jettent l'ancre dans des rades de hasard dont la clientèle constitue, bien souvent, leur seule famille.
Même si la suite de récits de Clément Maraud n'offre aucune unité de temps ni de lieu, le comptoir du café sert d'appui, voire d'asile à ces divers personnages dans la solitude ultime qui les réunit. Ivrognes et mendiants, pochards métaphysiques, miséreux, rêveurs, exilés, vieillards oubliés par l'époque ne reçoivent en partage que ce qu'ils s'inventent : des secrets incertains, des jours meilleurs, des ivresses exquises, des jeux sans hasard, des rôles abandonnés, des contes extravagants...
Ces vies en panne sèche confondent leurs caractères divers dans la conscience d'un même malheur, catalogue de destinées quelconques rassemblant, à l'envers du tic romanesque, des sujets sans histoire, appartenant à ce côté du monde si commun qu'il arrive qu'on y vive sans y penser.
Une douzaine de récits qui rassemble, dans des décors à la fois proches et différents, des personnages hauts en couleurs, sensibles et discrets que nous croisons souvent sans bien les voir, un raccourci d'humanité.
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