Emmanuel Grand dévoile sa bibliothèque idéale
Enez Ar Droc'h. L'île des fous, comme l'appellent les locaux. Pour Marko Voronine, clandestin traqué par la mafia roumaine, Belz semblait l'endroit idéal pour se faire oublier. Mais dans cette enclave portuaire, les étrangers ne sont pas aimés et Marko se brouille avec un marin, Jugand. Quelques jours plus tard, son cadavre mutilé est découvert. Marko sait son temps compté et la fuite impossible.
Emmanuel Grand dévoile sa bibliothèque idéale
Cette année, lecteurs.com est partenaire du Festival International "Quais du Polar" qui se déroule du 4 au 6 avri à Lyon. Evénement incontournable, lieu de rencontre des maîtres du genre avec notamment James Ellroy.
Les Explorateurs du polar ont rendu leur verdict et Les larmes de Pancrace de Mallock (Fleuve noir) arrive en tête !
Marko Voronine quitte l’Europe de l’Est avec deux autres compagnons et une jeune fille de quinze ans, ils espèrent trouver une vie meilleure en Europe. Mais le voyage ne s’est pas passé comme prévu. Ils doivent fuir et se cacher quelque temps pour échapper à la mafia Roumaine et se faire oublier. Une fois arrivés en France, chacun part dans une direction.
Pas facile d’être pêcheur sur une île bretonne, même imaginaire ! Alors quand Marko, un étranger, se fait embaucher par Caradec, ça grogne parmi les habitants de l’île. Lui, l’immigrant sans papiers, découvrira la vie en mer, mais aussi les légendes qui hantent l’île.
Car pour son premier roman, Emmanuel Grand frappe fort : ancrage dans le quotidien avec les problèmes de société qu’on connaît, immigration clandestine des pays de l’Est, difficultés économiques des marins-pêcheurs, mais aussi plongée dans la Bretagne des légendes et du fantastique avec l’Ankou. Beaucoup de choses se passent et se disent au bistrot, ultime recours de ces êtres blessés chacun à sa manière.
Le côté polar n’est pas pour autant oublié, meurtres, menaces, la mafia de l’Est n’est pas tendre avec ceux qui l’ont bernée.
Le tout déroulé dans une écriture alerte. Une vraie réussite !
Lu..pour le terminer jusqu'à 2.30 du matin..avalé en 1 jour et demi..malgré ma petite fille à la maison et les valises à faire!! Il fait si chaud en ce moment que ce petit détour par la Bretagne et une ile perdue au large de Lorient apporte une bouffée d'air frais!! froid même!! car à la bretagne pluvieuse et venteuse de Janvier..à Mai..s'ajoutent l'Ukraine pauvre et prête à l'exil et la Roumanie avec ses ressortissants aussi glauques que dangereux!!
les mercenaires armés jusqu'aux dents, franchissant les frontières plus vite que l'éclair sont à peine moins assassins que l'Ankou et ses petits lutins trainant son horrible cape et son odeur nauséabonde dans les forets celtes. Car voilà..en plus des tueurs lancés à la poursuite de Marko, ukrainien désespéré et en fuite, le voilà aux prises avec l'Ankou ..qui gagnera? qui perdra, qui veut sa peau? qui l'aura??
De très belles descriptions de la nature sauvage et des rudesses du métier de pécheur dans les eaux froides de l'atlantique et même un aperçu de la vie aux temps des Terre-neuvas, un coté fantastique auquel je n'adhère qu'à moitié je dois dire..mais si je l'accepte et même le recherche chez les Indiens d'Amérique et les aborigènes d'Australie, pourquoi pas de la Bretagne..
Oui je me suis laissée prendre par ce polar celto-ukraino-roumain..et je ne le regrette pas!!
Un polar qui mêle mafia, légendes bretonnes et vie des pêcheurs. J'ai bien aimé la première moitié, avec des beaux descriptifs de la lande et de la vie sur l'île de Belz.jai moins aimé la partie fantastique et le dénouement. Un auteur à suivre
Polar moite, étrange, tombant dans le fantastique.
J'avoue, jamais je n'aurais lu ce livre si je ne l'avais pas reçu. Un polar mélangeant mafia, pèche et Ankou, ça ne m'inspire pas vraiment. Et pourtant, il n'est pas si mal.
Assez fascinant par certains cotés, faciles par d'autres. Si quelqu'un pouvait dire à l'auteur que : non les femmes n'ont pas envie de se jeter dans les bras d'un mec venu d'on ne sait où même si il a ce charme « bad boyen » et de grands yeux clairs (ou foncés, je me rappelle pas).
Des personnages un peu trop blanc ou trop noir, une fin assez facile quoique réjouissante, et puis ce coté fantastique qui me hérisse quelque peu le poil !
Mais mais mais, il y a quelque chose dans l'écriture, dans ce que l'auteur transmet qui donne envie de lire son prochain ! En espérant un peu plus de maturité dans ses descriptions de relations entre personnes et moins de fantastique (ou alors totalement assumé) pour ma part.
parcours de survie entre cruelles réalités et croyances bretonnes, à travers un périple organisé par la mafia roumaine qui nous mène d'Europe de l'est à l'ile de Belz. A découvrir.
Mafia, trafic d'êtres humains, vengeance, grandes marées, légendes bretonnes et croyances populaires...De bons ingrédients pour un polar mené tambour battant par Emmanuel Grand. Pour un premier polar, c'est très réussi ! Parce qu'on s'attache aux personnages, Marko d'abord, exilé loin de l'Ukraine, poursuivi par la mafia, bon gars dans le fond et qui ne sait plus comment gérer la situation...
Qui sont les bons, les méchants ? Habilement menée parce qu'elle a l'intelligence de mélanger danger réel et contemporain avec les "sorcelleries" bretonnes, cette intrigue emporte le lecteur ! Y aurait-il quelques incohérences temporelles, peu importe...On se lie aux figures, aux personnalités, on redouble d'empathie pour Marko qui, décidément a mis les pieds où il ne fallait pas et n'est pas capable d'interpréter les signes précurseurs de la catastrophe.
Étonnamment, alors que le second roman d'Emmanuel Grand était plus convenu, cet opus révèle un talent singulier : tant dans les descriptions de la lande bretonne que dans la psychologie des personnages, la narration est fine et forte.
Au final, une déception d'autant plus cuisante que ce roman avait de prime abord de nombreux atouts de son côté et qu'il démarrait très bien. Mais une fois le décor planté sur l'île, malgré de très belles descriptions de la nature et de la mer, le travail de marin particulièrement bien rendu et une ambiance réussie, l'intrigue s'enlise peu à peu, d'autant plus que l'auteur a du mal à construire des personnages solides et crédibles, à quelques trop rares exceptions près. Jusqu'à la fin, la plupart ne resteront qu'un nom inscrit sur du papier, les "principaux" personnages secondaires n'étant esquissés qu'à grands traits, le personnage principal de Marko lui-même souffrant de crédibilité et d'un manque d'épaisseur, si bien que ses déboires comme sa rencontre amoureuse avec Marianne laissent le lecteur de marbre - et sans même parler du personnage de flic totalement inutile et transparent...
Si les légendes bretonnes peuvent être intéressantes, l'ajout de surnaturel apparaît vite comme une fausse bonne idée, tant certaines scènes et descriptions frôlent le ridicule, jusqu'à y sombrer complètement lors d'un final quasiment risible.
Même constat pour la traque parallèle de la mafia qui fait elle aussi l'effet d'un pétard mouillé, d'un simple prétexte pour maintenir la tension durant le récit tant elle se termine de manière dérisoire.
Avec des scènes d'action qui cumulent maladresses et procédés narratifs lourdingues, il est évident qu'Emmanuel Grand aurait mieux fait de resserrer son intrigue sur l'essentiel - l'île - plutôt que d'en superposer artificiellement plusieurs qui finissent par se dégonfler elles-mêmes comme des baudruches sans éviter l'écueil du ridicule.
À DECOUVRIR PLUTÔT : Honnêtement, pour ceux qui aiment les polars à l'ambiance parfumée à l'étrange, alimentée de légendes locales et de phénomènes inexpliqués, je ne saurais trop leur conseiller vivement de lire plutôt la formidable trilogie basque espagnole de Dolores Redondo, inaugurée par Le gardien invisible, ainsi que le second volet qui vient de paraître (et qui peut se lire indépendamment): De chair et d'os. Ils découvriront ainsi l'univers unique, riche, fascinant, terriblement addictif et inquiétant de cette nouvelle reine du polar espagnol, devenue N°1 des ventes en Espagne et déjà publiée dans 32 autres pays, et dont la découverte est une véritable révélation !
Que j'aime les romans qui bousculent les vieilles croyances bretonnes. Je vois les vieilles bigoudènes au coin du feu, raconter aux enfants qu'il ne faut pas sortir la nuit à cause des viltansou, sorte de feu-follet. Comment l' Ankou vient pour prendre hommes, femmes et enfants. L'ankou, souvenez-vous, je vous en ai déjà parlé avec le roman de Jean Teulé Fleur de tonnerre, vous avez même une petite photo ! Avec ce roman je suis servie ! Tout est sur le fil du rasoir, oups sur la lame de la faux , entre réel et superstitions !
Marko est Ukrainien, il fuit sont pays dans un camion avec 3 autres compatriotes. Le trajet ne se passe pas vraiment comme il aurait du et les deux passeurs se font tuer par les fuyards. Marko doit non seulement se cacher car il est sans papier sur le territoire Français, mais en plus, il a la mafia Roumaine à ses fesses.
Quoi de mieux qu'un petite île Bretonne !
Ah, ce qu'il ne sait pas, c'est que les Bretons, marins de surcroît, ne sont pas faciles. Surtout lorsque l'on tombe sur une île où les croyances sont bien encrées !
D'ailleurs n'appelle t'on pas cette île , l'île des fous !
Quand en plus on retrouve le cadavre d'un homme, qui avait malmené Marko, éventré et décapité. Moi je dis que finalement ce n'est pas la meilleure des planques ! Mais Marko est coincé sur cette île, plus moyen de partir maintenant !
Tu te crois dans la merde ? Moi, je suis dans la merde. Jusqu'au cou. J’ai la mafia au cul, les flics aux basques et un crime sur le dos. Moi, je suis dans la merde, Papou. Et toi et les autres, vous me cassez les couilles.
Un huis clos lent et pesant se déroule sous nos yeux. Avec un climat rude, des hommes rustres et poussés par les traditions à de vieilles histoires de Diable et autres malédictions. Autour de ce tronc vieux de plusieurs centenaires s'enroule une liane tortueuse. Celle de Dragos, mafieux chargé de retrouver les quatre Ukrainiens.
L'auteur prend son temps, explique la vie des marins, la rudesse du climat et les divers conséquences pour les hommes, les pertes des familles de pêcheurs, les difficultés financières.. Ce n'est pas qu'un simple Thriller ! On sent un véritablement engagement de l'auteur pour se milieu si ardu !
J'ai beaucoup apprécié cette lecture, et vous, aurez-vous le courage d'affronter l'Ankou ?
http://lesciblesdunelectriceavisee.blogspot.com/2015/11/terminus-belz-emmanuel-grand.html
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