80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Elle lui intima sans égard : « Papa, si'w soti wè Parvati, ou ka domi dèwô o swè-a, an lari-a ! » (Papa, si tu sors voir Parvati, tu dors ce soir dehors, dans la rue !) En dépit de cette menace, soulignée par un chantage fait à ses quatre-vingt-onze ans, mon père ne put résister au besoin de me voir. Il ouvrit alors courageusement le portail, pour venir dans ma direction. Cela faisait déjà trois longs mois que nous ne nous étions vus. Malheur à lui ! Il avait osé faire fi de cette menace. Je vis alors ma soeur et son époux, dans la force de l'âge, bousculer ce vieillard, sans aucun ménagement. Ils le poussèrent brutalement dans mes bras : « Nou té di'w pa soti wè Parvati, rété épi'y atjelman. » (On t'avait dit de ne pas sortir voir Parvati, reste avec elle maintenant.) Et je le vis tenter de s'accrocher désespérément pour ne pas tomber. Le portail avait été fermé pour lui interdire d'entrer. Je me suis réfugiée dans mon véhicule, je n'avais pas d'autre choix, face à ces deux personnes en furie. Je sentis la menace et le danger. Ce fut le jour de ma vie, où je me suis sentie la plus décontenancée.
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