Découvrez les avis des jurés sur les 21 romans sélectionnés pour la 13e édition du Prix Orange du Livre
Ici, on ne parle que de ça. Du pont. Bientôt, il reliera l'île au continent. Quand certains veulent bloquer le chantier, Léni, lui, observe sans rien dire. S'impliquer, il ne sait pas bien faire. Sauf auprès de sa fille. Et de Marcel qui lui a tant appris : réparer les bateaux dans l'odeur de résine, tenir la houle, rêver de grands voiliers. Alors que le béton gagne sur la baie, Léni rencontre Chloé. Elle ouvre d'autres possibles. Mais des îles comme des hommes, l'inaccessibilité fait le charme autant que la faiblesse.
Découvrez les avis des jurés sur les 21 romans sélectionnés pour la 13e édition du Prix Orange du Livre
Le jury, enthousiaste et passionné, a choisi 21 romans français
Léni travaille dans un chantier naval sur une petite île où il est né.
Il est réservé, exprime mal ses sentiments.
C'est un travailleur acharné et il aime profiter de la mer sur le bateau de Marcel son patron.
Divorcé, il souffre de ne pas voir plus souvent sa petite fille qui vit sur le continent avec sa mère.
Un grave sujet préoccupe et oppose tous les îliens : la construction d'un pont reliant l'île au continent.
C'est un très beau roman.
Il démarre plutôt très technique, on voit que l'auteur est architecte naval.
Et puis il y a tous les habitants de cette petite île soudés par une profonde amitié malgré leurs divergences sur le fameux pont.
L'amitié et les rapports humains sont au centre de l'histoire.
Léni a un personnalité très attachante.
On sent chez Martin Dumont une grande sensibilité qu'il transmet à ses personnages.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre, ce microcosme où tout le monde est solidaire.
Belle découverte!
Léni, Stéphane et leur bande de copains, la trentaine, habitent sur une île. Ils aiment se retrouver chez Christine l’un des seuls bars de l’île pour jouer à la coinche ou refaire le monde autour d’une pinte. Ils aiment aussi partir en mer pour pêcher ou juste pour les sensations que la mer procure ou pour finir trempés par les embruns ou encore pour échouer sur une crique inconnue des non -natifs de l'île... La plupart travaillent sur le chantier naval, ils construisent des voiliers. L'amour de leur vie c’est leur petit bout de terre flottante. Leur île. Elle est pour eux un graal, un objectif qu’on ne peut atteindre qu’en affrontant la mer. Aussi quand ils apprennent qu’un pont, va être construit entre le continent et leur île, la résistance s’organise. Deux camps se dessinent : ceux qui voient le pont comme un atout pour l’économie de l’île et ceux qui le voit comme une entrave à leur liberté, un danger pour la pêche, l’écologie et pour la vie sur l’île.
Une ode magnifique à la liberté et à l'amour que l'on peut porter à la terre, à sa terre, à son île quand on nait Ilien.
Une île. Un pont en construction pour la relier au continent. Et des femmes et des hommes qui s'en accordent ou qui le redoutent.
Un quotidien d'embruns, de vents, de nœuds marins, de pêche, d'amitiés, de difficultés matérielles, de pages qui se tournent...
Un beau roman iodé....
Un joli roman baigné par les embruns et où l'atmosphère îlienne empreigne chaque page.
Un mois après ma lecture malheureusement il ne me reste plus que le souvenir de cette ambiance. Je n'ai quasiment plus rien de l'histoire en mémoire.
Si j'avais écrit un avis immédiatement après je pense que j'aurais été plutôt enthousiaste mais le temps ne ment pas. Ça restera donc pour moi un plaisir de l'instant (ce qui n'est déjà pas mal).
C''est un doux roman qui interroge sur le changement de vie : comme son île natale, Leni doit choisir entre rester seul et à l'écart ou au contraire accueillir les autres.
Le roman nous décrit deux personnages essentiels : Leni et l'île sur laquelle il vit que l'on ne rejoint que par bateau. La vie de Leni s'organise autour de son travail dans un petit chantier naval à la santé économique fragile , fier de son ouvrage artisanal et féru de voile qu'il pratique assidûment. Il retrouve ses amis dans le bar du coin où il partage des soirées et des parties de cartes chaleureuses. Seule Agathe, sa fille de quatre ans lui manque beaucoup car elle est élevée par sa femme depuis leur divorce et les visites sont insuffisantes et tendues.
Tout son monde se fissure lorsqu'un projet de construction d'un pont reliant l'île au continent, commence suite à un référendum positif. Les habitants de l'île se divisent : certains sont plutôt pour en évoquant le développement touristique tandis que certains pêcheurs voient leur travail et leur tranquillité détruites, comme Stéphane, fort en gueule qui tente un bloquage pour stopper les travaux. Les tensions montent peu à peu sous l’œil et l'appareil photo de Chloé, jeune journaliste arrivée de Paris pour un reportage sur la construction du pont. On va suivre à travers le quotidien de Leni sur l'île, la construction inévitable de ce pont.
C'est un roman sur l'île et ses conditions de vie particulières : un écart avec le reste du pays, un isolement béni, un rythme de vie au gre des marées, des tempêtes, de la mer qui surgit au détour de toutes les pages du livre. L'écriture fluide et poétique nous fait vivre le vent , les creux des vagues, les embruns .
Comme dans son premier roman , les personnages sont décrits avec une grande pudeur , accompagnée de sensibilité et de délicatesse.
Il parle de paternité contrariée, Leni souffre de ne pas voir sa fille Agathe si souvent, mais hurle de bonheur de passer deux jours sur l'île avec elle entre châteaux de sable et virées en bateau. Entre les deux , il est en attente .
Ce roman parle d'un Leni doux et taiseux, solitaire comme son île, incapable de trouver les mots tendres pour Chloé. A l'image du pont va t-il s'ouvrir vers les autres ou rester à l'écart ? On a quelque fois envie de le secouer un peu et de le faire avancer.
Le texte décrit la fin d'un monde pour ces îliens, attachés à leur isolement et craintifs . Ces personnages évoqués sont attachants, émouvants et rudes. L'auteur saisit finement les enjeux et les drames suscités par ce "monstre" qu'est le pont pour ces îliens. Vont se poser des questions d'engagement et de solidarité.
On ressent la passion de l'auteur pour ce milieu marin et j'ai apprécié toutes les descriptions sur le travail artisanal autour des bateaux , l'amour du travail de ces ouvriers malgré les difficultés, la recherche de la pureté et de la beauté du voilier. Quel bel hommage !
Tout le long du livre , on semble intégré à cette vie insulaire, on ressent le pouls de ce territoire, sa beaute et son identité mise à mal par ce pont. Petit clin d'oeil pour la fin du livre particulièrement émouvante et poétique.
Belle lecture entre deux sorties en mer !
Je remercie les 68premieresfois et les Éditions Delcourt pour cette lecture
Je remercie l’équipe de Lecteurs .com et les Editions « Les Avrils » pour m’avoir envoyé ce livre « Tant qu’il reste des îles » de Martin DUMONT qui fut une belle découverte littéraire.
Voici donc une île, qui n’est jamais nommée et ses habitants qui savourent le calme de leur lieu de vie, ils considèrent leur isolement comme un privilège, mais la construction d’un pont qui va à jamais relier leur île au continent fait émerger la peur, la colère, le repli sur soi-même, les doutes au moment de s’ouvrir sur le monde, un monde auquel certains n’ont plus l’impression d’appartenir.
Nous suivons donc le quotidien de Léni et Karim, qui travaillent sur un chantier naval familial appartenant à Marcel, de Christine qui tient le bar du port, lieu de convivialité où tout le monde se réunit après le travail et le week-end,de Stéphane, pêcheur, fervent opposant au pont, de Chloé la photographe de Paris qui vient pour en écrire un article, de Maylis, ex-femme de Léni et de leur fille Agathe.
Pendant tout le temps de la construction de ce pont, nous vivons au rythme de ces personnages attachants, perdus, inquiets de la future accessibilité de leur île aux hordes de touristes et de la perte de leur tranquillité.
Ce livre est un hymne à la liberté, à la mer et à tous ces îliens, amoureux de leur île, qui tentent de défendre leur isolement.
Sélection 2021 des 68premiéresfois
Des premiers romans mais aussi une fidélité et la lecture de deuxième roman. Martin Dumont nous avait déjà offert un beau premier roman "le chien de Shrodinger", qui était un très beau portrait d'un homme sensible, déchiré, anéanti, broyé mais toujours debout.
Dans "tant qu'il reste des îles" (un si beau titre), nous allons rencontrer plusieurs hommes. Ils vivent sur une petite île : ils sont pêcheurs, même si c'est de plus en plus difficile, ce métier, ils travaillent dans un chantier naval, il n'y a plus beaucoup de commande. Mais la vie sur cette île va être transformée, améliorée, saccagée dans peu de temps. La décision, après un référendum, a été prise et un pont se construit et l'île va être reliée au continent. Une autre époque va commencer, certains en voient des avantages, d'autres ont peur de ce changement. Chacun va essayer de défendre ses positions.
Un très beau texte pour nous parler de cette transformation, ce passage à une autre époque, de belles pages sur la mer, sur la construction du pont (relire le très beau livre de Maylis de Kérangal "naissance d'un pont"), sur les rapports qui vont changer sur l'île (de belles pages dans le bar des marins). de beaux portraits d'hommes et de femmes.
Un très beau texte sensible et touchant, rempli de poésie
Avec Martin Dumont, la mer ou l'océan n'est jamais loin( Dans son premier roman, Le chien de Schrödinger, père et fils faisaient de la plongée ensemble) et c'est d'une île, imaginaire jamais nommée, océane sûrement, et de ses habitants dont il nous parle ici.
Une poignée d'amis qui ont conscience de vivre des jours particuliers, car la construction d'un pont va mettre fin à la typicité de leur île, son insularité.
"C'est pas rien, une île...C'est un bout de terre planté au milieu de l'océan. Un caillou peut-être, mais avec la mer autour. Un truc magique , un endroit d'où tu ne peux pas te barrer comme ça, juste sur un coup de tête. Et même pour la rejoindre d'ailleurs ! Une île, ça se mérite. "
Certains veulent encore se battre même si l'avancement de la construction est la preuve tangible de l'inanité de leur combat. Léni, lui, a ses propres combats à mener. Le petit chantier naval où il travaille, où il a tout appris, vit lui aussi des jours difficiles.
Sa mère perd la tête dans son EPAHD, où il va la voir une fois par semaine.
Et puis il y a sa fille, sa princesse, qu'il aimerait voir plus souvent mais elle habite le continent avec sa mère dont il est séparé.
C'est le portrait attachant d'un jeune homme qui a du mal à trouver les mots pour exprimer ce qu'il ressent même quand une jeune photographe débarquée sur l'île lui donne envie de ne plus se laisser porter par les événements et de reprendre sa vie en mains.
"Oui, les belles phrases existaient, elles dansaient tout autour. Ces mots trop grands pour moi et que je me contentais de regarder filer dans l'obscurité ."
La plume est douce, sensible et ce roman bourré de charme vous entraînera loin vers cette île aux couleurs de paradis perdu, aux côtés de Léni le taiseux " une île à lui tout seul "et de ses amis, dans les odeurs de résine du chantier naval et les embruns de l'océan, vous prendrez une grande bouffée d'humanité et vous en redemanderez !
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