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Extraordinaire existence que celle de Tallemant des Réaux, extraordinaire histoire que celle de sa famille... Une véritable saga : l'origine flamande et protestante, la fuite hors du berceau familial, l'installation à La Rochelle en 1561, puis à Bordeaux, par étapes successives, entre 1623 et 1629, avant de s'implanter définitivement à Paris en 1634, tout en gardant des relations étroites avec ses deux établissements antérieurs. Une vie qui associe grand commerce maritime, banque, assurance, plus tard fermes des impôts, enfin, exceptionnellement, acquisition de charges anoblissantes ; autrement dit, de gros revenus mais qui se voient gravement amputés, en 1661, par la mésentente entre la banque de La Rochelle et la maison mère de Paris, entraînant la faillite de cette dernière, puis les mesures prises contre les financiers, consécutives à la mort de Mazarin, à la disgrâce de Fouquet et à l'élévation de Colbert.Une des composantes importante du portrait de Tallemant des Réaux est sa relation à la cause protestante, face à l'attraction du catholicisme, conjuguée avec le loyalisme monarchique et son ambition personnelle. Celle-ci n'a cessé de jouer et ses effets ont été de plus en plus visibles avec le temps. Très tôt des conversions, suivies d'entrées dans les ordres, se sont manifestées dans l'entourage proche de Des Réaux, celles de son frère François (1640), puis de son cousin Paul (1664) ; plus tard, celle de sa femme (1665), avec, au terme, la sienne propre (1685). Enfin, la composante littéraire de Tallemant des Réaux (les deux abbés Tallemant, François, son frère, et Paul, son cousin, ont tous les deux appartenu à l'Académie française) s'associe à une vie de groupe dans les cercles féminins, dans les académies privées ou officielles ; aux côtés d'une compagnie classique, où règnent les grands puristes de la langue française, où l'écrivain le plus doué se nommait La Fontaine, Tallemant s'épanouit. Mais il n'est pas tenté par les hautes perspectives et les réflexions graves. En revanche, il est un merveilleux témoin de ses contemporains de toutes catégories sociales. Il sait approcher un grand nombre de gens, tantôt dans son entourage quotidien, tantôt dans la familiarité des cercles et des groupes littéraires et mondains, proches du pouvoir ou d'esprit frondeur, soit libertins, soit, plus rarement, dévots, qu'il aime fréquenter. Friand de nouvelles plaisantes et souvent galantes, collectionneur passionné d'informations généralement puisées aux meilleures sources, il rédige au jour le jour ses fameuses Historiettes.La biographie que donne Henri Pigaillem permet de saisir la personnalité de Gédéon Tallemant des Réaux dont l'attachement à la ville de La Rochelle est aussi marqué par la présence des originaux de ses uvres à la médiathèque de la ville, dont beaucoup de poésies et la tragédie d'Edipe, publiée pour la première fois dans ce livre.
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