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Taïwan, un destin de patate douce : La singularité d'une île à travers l'écrivain Wu Chuo-lius

Couverture du livre « Taïwan, un destin de patate douce : La singularité d'une île à travers l'écrivain Wu Chuo-lius » de Claude Geoffroy aux éditions Les Indes Savantes
Résumé:

L'île de Taïwan a toujours accueilli des immigrants provenant de différents horizons et dont les heurts récurrents ont marqué la mémoire insulaire. De même, les soulèvements répétés contre tous ceux qui ont tenté d'exercer une domination ont marqué l'histoire de Taïwan. Les deux derniers... Voir plus

L'île de Taïwan a toujours accueilli des immigrants provenant de différents horizons et dont les heurts récurrents ont marqué la mémoire insulaire. De même, les soulèvements répétés contre tous ceux qui ont tenté d'exercer une domination ont marqué l'histoire de Taïwan. Les deux derniers pouvoirs se distinguent par l'emprise totale qu'ils ont, durant quatre à cinq décennies, exercée sur l'île, imposant une domination politique, économique, culturelle qui s'est accompagnée d'une distorsion ou bannissement de pans entiers de la mémoire insulaire: la colonisation japonaise (1895-1945) et le lancement d'une politique d'assimilation de plus en plus agressive, puis durant la mainmise établie sur l'île par le pouvoir nationaliste qui a transformé celle-ci en une Chine fictive.

La progressive libéralisation du régime après la levée en 1987 de la loi martiale a soulevé la chape de plomb qui avait écrasé la société insulaire pendant quatre décennies. Les représentants de la principale composante de la population issue des provinces du sud-est de la Chine ont été particulièrement prolifiques. Restituant des pans entiers du passé récent de Taïwan, ils ont favorisé l'émergence d'une interrogation sur la nature du sentiment d'appartenance des « Taïwanais » en alimentant une sensibilité indépendantiste.

Un auteur a apporté une contribution originale, défiant toutes les étiquettes, à ce questionnement: Wu Chuo-liu ??? (Wu Zhuoliu), monument de la littérature et de la mémoire taïwanaises. À défaut d'une appartenance plus claire ou plus avouable à revendiquer, les Taïwanais se désignaient entre eux comme des « fils de patate », en référence à la forme de leur île qui, à leurs dires, ressemble à une patate douce... Mais l'1/2uvre de Wu Chuo-liu ne se réduit pas à la peinture d'un tel « complexe de la patate douce » pour ainsi le nommer...

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