"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Chronique douce-amère de la vie villageoise en France pendant la première guerre mondiale, sans jamais la voir. L'album évoque l'utilisation de l'école pour accepter l'idée de la guerre à la population. L'absence du père est aussi un thème fort. Le front est devenu le lieu de tous les fantasmes cristallisant le doute, l'attente, l'horreur dans le reste de la population. On est témoin de l'évolution de la vision de « l'allemand » (du boche décrit comme le loup du « Petit Chaperon Rouge » aux victimes de la barbarie de la guerre), du soldat (du déserteur amoureux de la paix, fusillé pour l'honneur au brigadier qui revient vivant certes mais manchot) . Les illustrations en crayonné soulignent cette vision écolière.
En 1914, la narrateur a 9 ans. Son maître Gustin Leroux lui fait sa première leçon sur les «boches». C'est ainsi que vont s'écouler quatre années, entrecoupées des départs des pères en décembre, du retour de certains et du deuil d'autres camarades, la vie à l'école va changer, les points de vue aussi. Le récit est entrecoupé d'échanges épistolaires venus du front.
Magnifique album qui raconte la première guerre mondiale dans les yeux des enfants. Les illustrations sont fines et sensibles et agrémentées de quelques trompes l'oeil.
J'ai un vrai coup de coeur pour ce livre.
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