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«Cyprien ? Tu n'as pas peur de te lasser de mon corps ? me demande Flavie d'un ton désinvolte. Bien sûr que je vais me lasser de son corps. Comme j'en ai eu assez du squash, des animaux domestiques, des vacances entre amis, des noëls en famille, des salles de cinéma, des voitures trois portes, des abonnements téléphoniques, des films de Godard, des livres de Duras, des expos le dimanche après-midi, des premiers pique-niques en avril, des soirées où l'on doit repartir avec le dernier métro, des chauffeurs de taxi qui veulent absolument parler (surtout quand on vient de rater le dernier métro), des gens qui disent Je veux dire et qui ne disent rien, de ceux qui demandent Tu vois ?, et qui ne nous montrent rien, des ticket-restaurant d'une valeur inférieure au prix du plat du jour, des dépanneurs qui terminent leur intervention par Et voilà, ce n'était pas grand-chose et qui reviennent deux jours plus tard, des étudiantes de Sciences-Po... J'ai trouvé plaisante chacune de ces choses (aimant certaines passionnément) et les ai détestées par la suite. Pourquoi en irait-il autrement pour le corps de Flavie ?»
Une histoire qui commence pas trop mal, même si l’emploi du on et du vous pour raconter est un peu perturbant.
Cyprien, une douzaine d’années, vient de perdre sa mère.
Son frère Adrien est en classe de neige.
Puis on les retrouve tous les deux adultes.
C’est très décousu, on ne sait pas trop où on en est. C’est dommage parce que les deux personnages sont plutôt intéressants, mais ce n’est pas assez approfondi. On reste avec des questions, et la fin est étrange.
L’écriture est agréable mais je reste sur une sensation d’inabouti.
J’ai lu d’une traite Table Rase de Jean-Baptiste Gendarme. Léger, drôle, volontiers ironique, se sont les premières impressions qui viennent à la lecture de ce livre. Sauf que... Sauf que j’y ai aussi trouvé de la souffrance, de la nostalgie, une volonté de prendre de la distance avec un traumatisme d’enfance (la disparition de la mère) et tout ce que cela a pu provoquer chez ses deux enfants à présent adultes Adrien et Cyprien.
Une narration par petites touches comme de petits coups de pattes dans une eau trop chaude afin de ne pas se brûler en s’immergeant trop vite dans une douleur trop vive. L’ironie semble alors devenir un rempart au manque et à la souffrance .
Le style est élégant, tout en retenue. Les scènes s’enchaînent, rapides, vives, donnant parfois l’impression de sauter du coq à l’âne. Mais le fil rouge est toujours là, en filigrane.
On sourit (beaucoup) à la lecture de Table Rase. On est aussi touché par ces deux personnages jusqu’à la phrase finale que j’ai trouvé glaçante.
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