80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Sur le Pont-Neuf, vers 1620, arrêtant passants, marchands, tire-laine et mendiants, deux célèbres charlatans opéraien: dressés sur leurs tréteaux, ils distribuaient leurs onguents en proposant farces, tours et dialogues. Ils étaient frères et se nommaient Tabarin et Mondor. Et pour les voir, tout Paris se déplaçait. Femmes, cocus, vieillards, malades et médecins étaient leurs sujets de prédilection. Leurs dialogues se rattachaient au rire grivois du moyen-âge, à la tradition carnavalesque et à la parodie scolastique. En quelques années, les deux frères firent fortune. Le Recueil Général, publié par un spectateur anonyme et assidu, propose un florilège de dialogues tabariniques. Première édition d'une série qui eut des rivales, il assura aux farceurs succès et réputation car ceux qui ne pouvaient les voir « au vif » les découvrirent par écrit.
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