"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ecrire pour revivre, pour laisser les souvenirs gagner sur la mort en imposant leur vivacité, leur plénitude, quand l'absence semble tout balayer.
Ecrire contre l'absurde. La peintre Susanne Hay est morte accidentellement en août 2004. Elle laissait, à 42 ans, une oeuvre étrange et forte, d'une irréductible singularité, qui, des instantanés peints dans le métro ou dans des piscines aux séries réalisées dans des morgues, des autoportraits aux nus en cage, ne cesse de traquer la vérité des corps, le surgissement incongru de la beauté au sein de leur misère ou de leur effondrement.
Ce livre n'est pas une biographie, une étude ni un hommage ; ce n'est pas non plus un livre de deuil. C'est la réponse qui, face à la brutalité de la disparition de Susanne, s'est immédiatement imposée à sa plus proche amie, Emmelene Landon, peintre elle aussi, et sa complice depuis leur rencontre aux Beaux-Arts en 1985. Une mort a suscité ce livre, mais la vie est son seul sujet et, à chaque page, l'emporte.
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