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Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la lutte était très prisée, tout comme ce qui allait de pair avec elle, le tourne-poignet (autrement appelé : bras de fer). La lutte libre se pratiquait lors des Jeux Olympiques antiques et elle était de toutes les fêtes et foires de nos campagnes, il y a un siècle et demi. Le champion landais de ces deux sports s'appelait Francillon Donan. Il était né à Soustons en 1828. Après des aventures incroyables, qui le conduisirent dans l'armée de Napoléon Ill et... à la prison militaire de Tours pour avoir fracturé la jambe d'un sergent. Il s'en évada, et il vint se cacher à Souston. Arrêté à nouveau, on l'envoya en travaux forcés en Algérie, où il apprit la lutte libre. Une fois libéré, il devint lutteur professionnel, en rencontrant des lutteurs de foire à Labouheyre. En 1862, il affronta, pour les fêtes de la Madeleine, à Mont-de-Marsan, un ours blanc, et il l'écrasa. Pour les fêtes de Dax, à la suite de cet exploit, il combattit contre le champion des champions de lutte de l'époque, Dumortier, et il le terrassa. Sa célébrité fut énorme. Sur ses biceps qu'il appelait ses «cagnots» (petits chiens), il s'était fait tatouer une paire d'yeux noirs qui regardaient méchamment ses adversaires qui devaient en trembler de peur ! Mais c'était un sportif qui buvait, et il acheva sa vie misérablement à l'hôpital de Dax. Il mourut en 1889, à l'âge de 61 ans. Le souvenir collectif de Francillon Donan est longtemps resté vif dans le pays landais. Et maints hommes costauds de chez nous furent longtemps surnommés « Donan »...
Voici donc l'existence picaresque, reconstituée et romancée, en gascon et en français, de ce magnifique Donan, surnommé le redoutable Landais !
Michel BARIS, auteur et conteur landais, est un spécialiste reconnu de la langue et de la culture d'oc en Gascogne. Il a commencé à écrire, dans les années 1970, Punts d'Interrogacion (Per Noste), une étude sur Langue d'Oïl contre langue d'Oc (Féderop). Après une vie professionnelle de principal de collège, il s'est remis, à la retraite, à l'écriture pour un recueil de contes, N'am traversat nau lanas (Letras d'Oc). Enfin, il vient de faire paraître une belle traduction des Contes de la lande Gasconne, d'Emmanuel Delbousquet (Ed. des Rég.).
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