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Suis-je maudite ? ; la femme, la charia et le Coran

Couverture du livre « Suis-je maudite ? ; la femme, la charia et le Coran » de Djenane Kareh Tager et Lubna Ahmad Al-Hussein aux éditions Plon
  • Date de parution :
  • Editeur : Plon
  • EAN : 9782259212670
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

« Ma religion nous a-t-elle maudites, uniquement parce que nous sommes des femmes ? Je me suis battue contre le code pénal soudanais, en vertu duquel une femme peut être arrêtée et condamnée à 40 coups de fouet. Cette bataille m'a rendue célèbre, mais elle est derrière moi. Je me bats désormais... Voir plus

« Ma religion nous a-t-elle maudites, uniquement parce que nous sommes des femmes ? Je me suis battue contre le code pénal soudanais, en vertu duquel une femme peut être arrêtée et condamnée à 40 coups de fouet. Cette bataille m'a rendue célèbre, mais elle est derrière moi. Je me bats désormais pour toutes ces femmes rencontrées en Europe et dans les pays arabes, auxquelles on a dit tant de fois qu'elles sont d'éternelles mineures, qu'elles ont fini par intégrer cette donne. Je me bats au nom de ma religion, l'islam, contre la sclérose des mentalités, issue de lois dites musulmanes mais établies par des hommes. Mon devoir premier, en tant que musulmane, est de lire la parole d'Allah, telle que consignée dans le Coran, et de m'y soumettre. J'ai donc lu les versets relatifs à mon champ d'exploration, sans idées préconçues. Je me suis plongée dans les recueils de hadiths qui les prolongent. J'ai lu les exégèses, j'ai rencontré des théologiens de toutes les écoles, j'ai eu recours à des dictionnaires et à des traités de linguistique, de rhétorique et de grammaire, consciente de la très lourde responsabilité que je me suis donnée. Force est de constater que la religion forgée par les hommes, au fil des siècles, au nom d'Allah, n'est plus la religion d'Allah. Bien des mots ont été dévoyés, des mots qui, souvent, ont concerné le statut des femmes. Tant et si bien que les ordres ont cessé d'être ceux d'Allah et sont devenus une longue litanie de châtiments terrestres. Faut-il alors obéir à Allah, ou aux hommes qui disent parler en son nom ? Faut-il enterrer vivantes des femmes qui ne demandent rien d'autre que le droit de vivre ? » Lubna A al-Hussein

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