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Le cours prononcé par Michel Foucault de janvier à avril 1981 propose une réflexion sur les rapports entre subjectivité et vérité, à partir d'une étude des transformations de l'expérience de la sexualité, et plus précisément du mariage, dans l'Antiquité.
Au-delà des interdits relativement stables et monotones à travers l'histoire, la grande rupture identifiée par Foucault dans les formes d'élaboration du rapport à soi, aux autres et à la " bonne " sexualité intervient dans les deux premiers siècles de notre ère, avec l'invention d'une nouvelle idée du couple, relayée par les arts de vivre philosophiques : un couple qui confisque la sexualité en son sein et la finalise par la seule procréation, un couple surtout qui construit une intimité relationnelle irréductible aux rapports sociaux.
À partir de là, Foucault tente de comprendre le déplacement qu'opère le christianisme, qui ne consiste pas dans la valorisation d'une sexualité monogamique et ordonnée à la reproduction que les Pères de l'Église ne font qu'hériter du stoïcisme romain, mais dans des techniques spirituelles nouvelles permettant un contrôle parfait de son désir : un questionnement permanent et inquiet sur ses émois intérieurs, une verbalisation indéfinie de son intimité, ce que Foucault désigne comme les aveux de la chair.
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