Géraldine Beigbeder écrit un premier roman, road-movie burlesque et cinématographique où l'on découvre que Jeremy Irons est amateur de pantoufles, que l'on peut devenir une vedette en trois semaines, et que dans l'ex-Yougoslavie post-communiste de l'après-Milosevic tout a changé sans que rien ne change vraiment : folie, démesure et chaos.
Transition, transition. La Transition, ils n'avaient plus que ce mot à la bouche, nos nouveaux Serbes, professeurs ou proxénètes, financiers ou footeux. Paraît que demain tout ira bien.
Ainsi, deux Francuzi, la gracieuse Nina et son compagnon, policés et croyant à l'humanisme, arrivent à Belgrade, en pleine Transition, par un mois de juillet caniculaire. Ils doivent terminer pour Arte le montage à moindre coût d'un documentaire.
Nos deux innocents ne savent pas ce qui les attend. Un engrenage infernal les happe et les entraîne. Kamarad Kapitalist Production, la boîte de prod du Big Boss, ex-producteur de films de propagande anti-Otan, pro puis ex-Milosevic, nouvel ultra-libéral et capitaliste car la Transition, n'est-ce pas ? Bref le Big Boss leur propose de réaliser un long métrage international sur Hedy Lamarr, mythique star antinazie des années trente. Pas de problème. Nema problema. Et ce petit monde de se mettre en quête de Sponsors, ces financiers d'un nouveau genre, ex-trafiquants, ex-criminels de guerre, roulant en Mercedes Kompressor blindée, et vivant dans le quartier des nouveaux riches de Dedinje, sur les hauteurs de Belgrade.
De sponsors en sponsors en passant par Ceca, la bimbo chanteuse veuve d'Arkan dit le boucher des Balkans, qui remplit les stades de fans de turbo-folk, Nina et Alain se retrouvent au Montenégro pour rencontrer son Président en personne, grand trafiquant de cigarettes, qui enfin accepte de sponsoriser leur film afin de lessiver ses fonds, à condition toutefois que son frère soit caméraman. tandis qu'Alain rencontre la gloire sur le tournage d'un improbable feuilleton.
Un road-movie burlesque et cinématographique où l'on découvre que Jeremy Irons est amateur de pantoufles, que l'on peut devenir une vedette en trois semaines, et que dans l'ex-Yougoslavie post-communiste de l'après-Milosevic tout a changé sans que rien ne change vraiment : folie, démesure et chaos.
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