"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« C'est qui, Natalie Wood ? Une énigme brune, une écorchure cinégénique, une mélancolie en fourreau d'organza, quelques citations et coupures de presse, une erreur d'aiguillage... »... mais, pour la légende du grand cinéma, Natalie Wood, c'était aussi l'actrice inoubliable de Splendour in the Grass et de La fureur de vivre. Et c'était la fille douloureuse, nymphomane, bouleversante de talent et d'intensité qui, dans la nuit du 29 novembre 1981, se noya en face de l'île de Santa Catalina tandis que son mari, Robert Wagner, et son amant Christopher Walken, s'enivraient sur le pont d'un bateau précisément nommé Spendour. De la splendeur au drame : tel fut son étrange et romanesque destin... Dans ce livre-opéra, Géraldine Maillet a choisi de revisiter l'existence de cette actrice à l'instant de sa mort. Flux de pensées, Hollywood et ses mirages, les hommes de passage, les triomphes, la solitude, les petites joies et les grands désespoirs... Un roman ? Mieux : une descente aux enfers à travers le sexe, l'alcool, le glamour. En passant par le coeur d'une femme glorieuse et perdue.
Le seul hic à cette lecture c’est que je ne connais pas la vie de Natalie Wood, et même en cherchant sur le net je n’ai rien trouvé pour m’aider à la compréhension de ce livre, du coup je vais juste m’appuyer sur le livre pour écrire cet avis, donc si la vie de Nathalie Wood n’est pas exactement ça veuillez m’excuser ce n’est pas de ma faute.
Cela fait, on peut commencer !
Alors avant toute chose je tiens à dire que ce livre est… étrange. Tout d’abord parce que l’auteure a donné à Natalie Wood une espèce de don de prescience, qui fait qu’elle se méfie de l’eau comme si elle savait que ça allait être sa mort, et ensuite parce qu’elle a doué Natalie Wood de folie, mais une folie froide, destructrice, caustique, suicidaire, dangereuse. Alors je ne sais pas si elle était comme ça sur la fin de sa vie, mais en tout cas là ça a son effet sur le lecteur, qui a juste l’impression de lire le journal d’une paumé ou d’une folle. Vraiment je sais pas trop, mais si Géraldine Maillet voulait surprendre elle y est arrivée ! Dans ce livre Natalie Wood est typiquement le personnage, insatisfait, dégoûté, désabusé, dont les nerfs sont à fleur de peau. C’est vraiment la souffrance incarnée, qu'elle exprime par la méchanceté et son côté insupportable qui titille la patience des gens à l'excès.
D’ailleurs l'écriture n’est pas étrangère à cet effet. En effet les petites phrases, l'ambiguïté des propos, l’étrangeté des gestes et des paroles, les images utilisées, le ton cassant, aide vraiment à exprimer la souffrance et à surprendre, et je pense honnêtement qu’au-delà du personnage l’écriture fait absolument l’histoire. Le style est mordant à la couleur rouge sang et le ton est au désespoir. L’écriture fait vraiment ressortir la colère du personnage, et ça ce n’est pas donné à tout le monde, bien que ça surprenne au début.
Bon malgré cela, ce livre n’est pas un coup de cœur pour autant, et ce pour deux raisons. Premièrement la présence trop nombreuse de notes en bas de page, qui cassent le rythme de lecture malgré leur utilité. Et deuxièmement les répétitions. Je trouve qu’on tourne un peu trop en rond, d’ailleurs le fait que ce livre ne fasse que 150 pages est une chance, car plus ça n’aurait pas été possible. Personnellement je me serais vite lassée.
En résumé, un style percutant, un personnage insupportable et touchant, à lire si vous aimez les livres qui sortent de l’ordinaire.
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