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Sous la peau du temps, l'or et la cendre

Couverture du livre « Sous la peau du temps, l'or et la cendre » de Mady Bertini aux éditions Le Lion Z'aile De Waterloo
Résumé:

Être obéissante, travailleuse et respectueuse des codes de la famille, voilà les valeurs qui dès son enfance sont inculquées à Emma et qui, adulte, continuent de lui coller au corps comme une seconde peau. Son abnégation est telle qu'elle l'empêche de penser à elle-même et d'imaginer que... Voir plus

Être obéissante, travailleuse et respectueuse des codes de la famille, voilà les valeurs qui dès son enfance sont inculquées à Emma et qui, adulte, continuent de lui coller au corps comme une seconde peau. Son abnégation est telle qu'elle l'empêche de penser à elle-même et d'imaginer que certains puissent être perfides, égoïstes et enclins à profiter de la fragilité qu'elle porte en elle. Pour son malheur, ses parents ne lui ont pas donné les armes pour se battre dans ce monde hostile. Elle qui se débat dans des rets qui l'empêchent d'être elle-même, qui n'existe que par la beauté de l'art et ne vit que par l'amour, multiplie les deuils d'une vie qui lui refuse le bonheur. Pourtant, malgré les épreuves, les humiliations, les traîtrises, Emma ne cessera jamais d'aimer, même par-delà la mort. Plongez dans l'histoire de cette femme émouvante et de l'amour de sa vie qui lui inspire des sentiments grands, beaux, passionnés, mais purs.

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Avis (1)

  • « L’humain est un tissu qui se déchire facilement. » Christian Bobin
    Une couverture sublime, la lithographie de Jean Luciano, illustre à la perfection le Couple.
    Je commence rarement par la forme, mais dans ce livre, elle est particulièrement importante, car le texte narrant l’histoire est...
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    « L’humain est un tissu qui se déchire facilement. » Christian Bobin
    Une couverture sublime, la lithographie de Jean Luciano, illustre à la perfection le Couple.
    Je commence rarement par la forme, mais dans ce livre, elle est particulièrement importante, car le texte narrant l’histoire est entrecoupé de poèmes et de billets de l’amante à l’amant.
    Parfois j’ai eu l’impression que ces apartés étaient trop envahissants et en refermant le livre je me suis dit qu’ils étaient là pour nous submergés, voire nous étouffés comme lorsqu’une histoire d’amour est si forte que l’humain est dépassé.
    Emma (nous pensons à Flaubert qui aurait dit Emma c’est moi) est une jeune fille issue d’un milieu modeste et qui va rencontrer un jeune homme de la bourgeoisie. Aie ! me suis-je dit (je grince facilement des dents sur les histoires d’amour), l’héroïne va nous la jouer façon apitoiement et ce n’est pas ma faute, je suis mal née et au mauvais endroit.
    J’ai recontextualisé et me suis glissée dans la peau de cette toute jeune fille à une époque où les mœurs avaient un peu plus de tenue qu’actuellement.
    Élevée dans des valeurs simples : travail, respect et obéissance, elle va se prendre un mur en entrant dans cette famille, où la bienveillance n’est pas de mise.
    Une belle-mère et une belle-sœur qui ne vont pas lui épargner les humiliations, le mépris etc.
    Son mari Mathias, enfant gâté et ne voyant pas où est le problème va laisser faire ; Emma va nager à contre-courant d’une mère hostile.
    Heureusement, elle a toujours sauvegardé son indépendance financière en travaillant. Car c’est une vie de frustrations qui s’ouvre à elle, la venue des enfants n’y changera rien, si ce n’est d’exercer plus de responsabilités.
    Les heures de travail c’est aussi l’occasion de s’échapper de la cage, mais là aussi c’est un monde de requins.
    C’est ainsi qu’elle va rencontrer l’Amant. Bien évidemment lui aussi marié et chargé de famille.
    Mais Emma a soif de cet amour et fera fi de leur situation respective.
    Mais pour elle c’est le don total, elle vivra sa passion à fond ; lui (comportement très masculin) louvoiera entre son foyer et sa maitresse, en épargnant ce dernier plutôt que sa maitresse.
    Il pratique avec brio la douche écossaise, il souffle le chaud et le froid, et dédouane son comportement en lui assénant :
    « J’ai pourtant cru que tu avais le pardon au cœur. »
    Emma, pallie l’absence de l’être aimé par l’écriture de poèmes, de lettres, de billets et ainsi se met à nu. Sans filtre, elle se rend de plus en plus vulnérable, et comme le tissu, se fragilise jusqu’aux nombreuses déchirures.
    Comme je l’écrivais au début de ma recension, les apartés forment une chappe de plomb mais il y a en filigrane la résilience, car si le tissu se fragilise, certaines savent en faire de magnifique patchwork aux couleurs de la flamboyance et du renouveau.
    Quand on lit une histoire d’amour( sauf pour les romances mièvres) il me semble qu’il ne faut jamais se substituer à l’héroïne, il faut essayer comme le dit un proverbe de mettre les chaussures de l’autre et faire le même chemin que lui, cela évite tout jugement intempestif.
    Vous l’aurez compris c’est une belle lecture que je vous recommande vivement.
    ©Chantal Lafon
    https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2025/01/10/sous-la-peau-du-temps-lor-et-la-cendre/

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