"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Le décor était doux, presque trop. Sur le bord du lit, le tanto le narguait toujours. Giri Haji. Il était temps... Sa dernière pensée articulée ne serait ni pour sa femme, ni pour sa fille, ni même pour ses vices. Autour de sa chemise, il avait serré sa ceinture. Les entrailles ne devaient pas tomber. Il posa le poignard sur la gauche de son abdomen, y fit une entaille en diagonale. Un cri venu des profondeurs de la terre lui échappa. Sans qu'il ait le temps d'en finir avec son rituel, sa face s'écrasa contre le sol. Giri... » Bien décidé à en finir avec son passé douloureux, Philippe Valmy réintègre son groupe pour une enquête qui les conduit d'un palace parisien aux quartiers chauds de Tokyo. Mais cette affaire aux ramifications tentaculaires pourrait bien être celle de trop pour le flic au coeur brisé...
Alors que nous profitions de quelques spoils à l’occasion d’un savoureux dîner polar organisé par les éditions Pocket, rendez-vous était pris pour moi à la Foire du Livre de Brive où je savais pouvoir me procurer ce nouvel opus des aventures du Commandant Valmy en avant-première ! Si je l’ai lu sitôt installée dans le train, mon emploi du temps professionnel conjugué à mes folles tribulations littéraires ne m’ont pas permis de vous en parler dès sa sortie le 18 novembre dernier, ce que je regrette amèrement… Mais mieux vaut tard que jamais : Il n’y a pas d’heure pour papoter polar, la lecture est un plaisir éternel et un bouquin n’a pas de date de péremption !
Nous voici donc de retour aux côtés du Commandant Philippe Valmy, un policier abîmé par la vie comme par son métier, qui vient d’intégrer la très méconnue Brigade d’assistance aux personnes sans abri – BAPSA pour les intimes. Si l’intégration se fait de manière plutôt rapide et aisée, la Crim’ se rappelle à ses bons souvenirs à la demande de Ziggy, ce marginal qui ne souhaite parler qu’à lui.
Dès lors on se laisse volontiers entraîner au cœur de cette intrigue bien pensée et rondement menée, riche en culture comme en suspense, qui nous tient en haleine jusqu’à la dernière page tournée, qu’on voit arriver à regret, trop rapidement peut-être.
Car c’est avec plaisir qu’on retrouve le Commandant Valmy tout comme les membres de son (ancienne) équipe, qu’on fait plus ample connaissance avec certains personnages qu’on a déjà croisés tandis qu’on en rencontre d’autres qui n’ont pas fini de nous hanter… Il en va ainsi de Ziggy… [Il s’appelle Ziggy… C’est un garçon pas comme les autres, et moi je l’aime, c’est pas de ma faute… Hein ? Comment ça, on me lit ?! Hum…] auquel on ne peut que s’attacher tandis qu’on remonte peu à peu le fil de son passé pour découvrir et comprendre comment il en est arrivé là où il est… Autant de personnages foncièrement bien construits et richement étoffés qu’on aimerait bien retrouver pour de nouvelles affaires… Si d’aventure l’auteur y concédait…
Un auteur dont la plume s’apprécie d’autant plus qu’elle est fluide et efficace, soutenue par un style vif et dynamique, rythmée par des chapitres courts et entraînants pour un très bon moment de lecture.
En bref, un polar original et prenant qui porte très bien son titre et nous fait désormais trépigner : Dans quelle contrée Alexandre Galien va maintenant vouloir nous emmener… Et avec qui ?
(Chronique complète : https://deslivresetmoi7.fr/2021/11/chroniques-2021-soleil-levant-dalexandre-galien.html)
Merci à BePolar et aux éditions Michel Lafon de m'avoir permis la lecture de ce bon polar .Phillipe Valmy a quitté le 36 pour rejoindre la BAPSA (Brigade d'assistance aux personnes sans-abri ) où il effectue des maraudes pour venir en aide aux déshérités .Seulement un de ses protégés, Ziggy ,est arrêté car son empreinte a été retrouvée sur une scène de crime dans un grand hôtel parisien .Persuadé de son innocence ,il reprend du service au 36 pour comprendre ce qui s'est passé dans cette chambre du Crillon. Un bon polar .
Jeune auteur qui monte, qui monte, Alexandre Galien vient de sortir le 3ème opus autour de Philippe Valmy, policier parisien. Après « Les cicatrices de la nuit » et « le souffle de la nuit », on retrouve ici ce personnage complexe et attachant dans une aventure entre Paris et Tokyo.
Après les évènements tragiques de l’épisode précédent, Valmy est intégré à la BAPSA : brigade d’assistance aux personnes sans-abri. Il est toujours hanté par des fantômes persistants, celui de son ex-femme Elodie surtout. Il va être obligé de retrouver ses anciens coéquipiers de la Crim pour dénouer les fils du suicide d’un japonais retrouvé fendu en deux dans une chambre d’hôtel.
L’écriture est rythmée, les chapitres courts, on avale ces 190 pages rapidement, un peu trop même. Les personnages sont intéressants car originaux, flics ou marginaux. Ils sont même bien plus dignes d’intérêt que l’intrigue elle-même.
Au final, j’ai apprécié de retrouver Valmy et l’écriture prenante d’Alexandre Galien. Il me manque un petit quelque chose pour avoir le coup de cœur… pour le prochain peut-être ?
Lauréat du Prix du quai des Orfèvres, Alexandre Galien a aussi travaillé à la DRPJ (direction régionale de la police judiciaire). Je l'ai découvert avec Le souffle de la nuit, il revient avec Soleil Levant.
Son flic emblématique le commandant de la Crim Philippe Valmy est parti se changer les idées au Nigeria. En proie à la dépression, il tente d'échapper à ses hallucinations. À son retour, il demande à intégrer la Baspa (la Brigade d'assistance aux personnes sans-abri) le genre de groupe que l'on intègre généralement en fin de carrière ou si l'on est désabusé.
Pendant ses maraudes, il croise de nombreux sans domicile fixe, et sympathise avec Ziggy, un marginal toxicomane également ancien champion d'arts martiaux.
En parallèle, le capitaine Quefelec enquête sur la mort étrange de Morita, un homme d'affaires japonais dans une chambre du Crillon. Ce dernier s'est suicidé selon la tradition du hara-kiri. Suicide ou meurtre, le doute est permis. Sur les lieux, des traces conduisent les enquêteurs à Ziggy, qui exige que Valmy mène son interrogatoire. Alors que son équipe est maintenant dirigée par Alice Quintet, une jeune femme sans expérience qui peine à faire sa place, il doivent travailler de concert.
...
Les ramifications sont à la fois politiques et mafieuses, avec une incursion dans le monde très secret des arts martiaux au japon, de la formation des jeunes au cercle très très fermé de ceux qui les pratiquent. D'ailleurs, les flash-back dans la courte vie de Ziggy sont à la fois impressionnants de noirceur et de complexité, totalement angoissants ils éclairent d'un jour nouveau les turpitudes des manipulateurs. Dans une atmosphère à la fois trouble et sordide, de Paris aux quartiers les plus chauds de Tokyo, l’auteur nous entraîne à un rythme soutenu dans de bien sombres territoires.
chronique en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2022/01/11/soleil-levant-alexandre-galien/
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